Accueil Société Licenciements « abusifs » : des syndicats disent « non » à travers une marche

Licenciements « abusifs » : des syndicats disent « non » à travers une marche

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L'union d'Action syndicale, en mouvement (photo d'illustration)

L’Unité d’action syndicale (UAS) a marché sur le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, ce samedi 29 juillet 2017 pour interpeller le ministre en charge du travail, sur les licenciements dont sont victimes certains travailleurs et que l’UAS juge « abusifs ».

Ils sont quelques centaines à avoir battu le pavé ce samedi 29 juillet 2017 dans la ville de Ouagadougou, de la Bourse du travail, en passant par le rond-point des Nations unies, les partisans et sympathisants de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont marché pour rejoindre le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Ils voulaient à se faire entendre et durant la marche, l’on entendait : « Les licenciements abusifs, trop c’est trop » ; « Les promesses non tenues, trop c’est trop » ; « Les protocoles non appliqués, trop c’est trop » ; « Les décisions de justices non exécutées, trop c’est trop » ; « Pour le respect des travailleurs, mobilisation et lutte » ; « Pour le respect des libertés syndicales, mobilisation et lutte » ; « Pour le respect des franchises universitaires, mobilisation et lutte » ; etc.

Au nom du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le secrétaire général a reçu la lettre

A leur arrivée devant leur ministère de tutelle, ils ont été accueillis par le secrétaire général du ministre en charge du travail. Le président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), Yamba Georges Kouanda a remis au SG, une lettre d’interpellation sur les licenciements abusifs selon ses mots, au Burkina Faso. Il justifie la marche par le fait que depuis un certain temps, les licenciements des responsables syndicaux, de travailleurs de façon générale, deviennent fréquents, malgré les décisions de l’inspection du travail. Près de 1 500 licenciés ont été enregistrés par l’UAS, a-t-il soutenu.

Il estime que le « refus » des responsables d’entreprises d’exécuter les décisions de l’inspection du travail foule au pied la législation du travail. Pour lui, c’est une façon pour ces derniers d’imposer leurs lois et il estime que cela n’est pas juste. Le président du mois de l’UAS trouve noble l’initiative des syndicats d’interpeller les autorités, car « elle contribue à l’apaisement social » a-t-il indiqué. A l’en croire, si ces licenciements abusifs continuent, les rangs des licenciés va grossir, et cela va constituer tôt ou tard une bombe sociale qui sera négative pour le pays. Pour éviter que cela arrive, Yamba Georges Kouanda pense qu’il est du devoir des autorités burkinabè d’interpeller les différents chefs d’entreprises au respect des textes qui réglementent le monde du travail.

Au nom du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le secrétaire général a reçu la lettre. Il a promis rendre compte à son supérieur.

 Boureima DEMBELE