La force Barkane affirme, dans un communiqué, avoir neutralisé « plusieurs terroristes », détruit « plusieurs motos et découvert du matériel de combat ».
Communiqué
La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».
Opérations dans le Liptako malien
Lundi 22 juin en fin d’après-midi, un drone REAPER engagé dans une mission de reconnaissance a détecté l’activité de plusieurs hommes évoluant sur motos dans le Liptako malien, et dont l’observation a permis de les caractériser comme étant des membres d’un groupe armé terroriste.
Le Centre des opérations a alors déclenché l’intervention d’une patrouille de chasse constituée de 2 Mirage 2000D depuis la base aérienne projetée de Niamey. Une frappe aérienne a été délivrée sur la position ennemie.
Déposées par hélicoptère sur la zone de frappe, des troupes au sol ont pu constater la neutralisation de plusieurs terroristes, la destruction de plusieurs motos et ont découvert du matériel de combat.
Sommet de Nouakchott
Cette semaine s’est tenu le sommet de Nouakchott, auquel a participé le président de la République, Emmanuel Macron, en présence de ses homologues du G5 Sahel.
Ce sommet a été l’occasion de dresser le bilan de six mois d’action dans le Sahel, après le sommet de Pau qui avait constitué un « sursaut ».
Ce sursaut s’est fondé sur une triple exigence : la concentration, la coordination, et la continuité des efforts. C’est l’alignement de ces trois exigences qui a permis de déstructurer l’ennemi, d’achever la transformation du partenariat militaire en véritable partenariat de combat, et qui a inversé le rapport de force au bénéfice des forces partenaires.
La concentration des efforts, ce sont des moyens humains et matériels qui ont permis d’accumuler les succès tactiques contre l’EIGS, dans la région des trois frontières, et de donner corps au partenariat de combat. Application directe de cette concentration : il n’y a pas eu une semaine sans un groupement tactique sur le terrain. La pression constante exercée dans le Liptako et le Gourma plusieurs mois durant par les unités de Dragon ou de Centurion ou encore par le GTD Altor, en est une parfaite illustration.
La coordination, raison d’être du Sommet de Pau, est désormais également un objectif atteint. La coordination se fait sur le terrain, elle donne corps aux piliers militaires de la Coalition pour le Sahel, et elle s’est concrétisée par une des principales réussites de ces derniers mois : le mécanisme de commandement conjoint.
Avec la concentration, la coordination, et la continuité de leurs efforts, Barkhane et les forces partenaires ont permis de transformer les victoires tactiques, en succès opératifs. Par ailleurs, ces six derniers mois ont été le théâtre d’une participation et d’une coordination inédite. À titre d’exemple, près de 5000 militaires ont été déployés pendant un mois, pendant l’opération Monclar.
Les résultats de ces opérations sans précédent ont pu être exploités, dans l’espace et dans le temps, grâce aux outils de coordination et de planification mis en place. Ils ont été également exploités par la complémentarité des actions menées, au sol et dans les airs, pour traquer les GAT partout où ils tentent de se réfugier.
Pour autant, il convient de rester prudent. Barkhane mène un combat pour lequel on ne signe pas d’armistice. Le retour à une vie normale pour les populations du Sahel nécessite patience stratégique et détermination.
Les armées ne détiennent qu’une partie de la réponse, face à cette crise qui ne se résume pas à son aspect sécuritaire. C’est tout l’enjeu de l’approche globale, dont Barkhane est le volet militaire et sur laquelle se fonde la stratégie de la France au Sahel, et qui participe au tarissement des filières de recrutement des groupes armés terroristes en créant les conditions du retour de l’Etat et du développement.