Des résidents de Yamtenga, un quartier populaire situé à la périphérie Est de Ouagadougou, ont animé une conférence de presse, ce mardi 19 décembre 2023, pour interpeller les autorités de la Transition sur un litige foncier que vit leur zone d’habitation. Les conférenciers réclament, entre autres, «un plan clair et cohérent pour l’apurement du passif foncier» de leur zone.
Des habitants de Yamtenga, un quartier de la capitale burkinabè, ont rencontré, ce mardi, les représentants de la presse pour s’indigner du litige foncier qui les oppose à des promoteurs privés et des attributaires individuels de parcelle.
Et, à en croire le conférencier principal, Yacouba Kéré, vice-président de la Coalition des associations de défense pour le droit au logement (CADDL) de la zone, et les habitants de Yamtenga qui ne savent plus où donner la tête, à cause de ce problème, certains des leurs sont arrêtés suite à des interpellations judiciaires.
La situation se résulte à des résidents non attributaires qui sont objet de déguerpissement à la fois par des promoteurs privés et d’attributaires individuels. Aussi des attributaires ne peuvent pas construire des bâtiments à cause du contentieux de ce passif foncier qui est en cours.
Les conférenciers se sont également que des propriétaires terriens et autochtones résidents, ne soient pas attributaires de parcelles.
C’est pourquoi, ils ont « dénoncé des arrestations et emprisonnement des résidents qui ne font que réclamer leur droit à un logement décent et appellent les populations à s’organiser et résister ».
Ils ont indiqué que ce litige est né suite à des « opérations d’attributions frauduleuses et chaotiques de parcelles depuis 2003 ». Ils poursuivent: « Nos multiples démarches engagées pour l’apurement du passif foncier sont restées sans suite, notamment, les cas de la zone litigieuse dite du Mouvement sunnite et du promoteur de l’école Buud-Yaam, mais aussi, les résidents de la zone dite zone commerciale », a déclaré Yacouba Kéré qui a interpelé précisément les ministères en charge du Foncier, de l’Administration territoriale et de la Justice, pour le règlement de cette affaire.
« Les velléités de nous jeter dans la rue se produisent sous les regards des autorités de la transition et des Présidents de la délégation spéciale (PDS) au mépris de la mesure gouvernementale en vigueur depuis 2011 sur la suspension de tout aménagement urbain et habitat, notamment, au niveau des zones litigieuses dont le cas de Yamtenga », a-t-il martelé.
Par Bernard BOUGOUM