Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Maurice Bonanet, a annoncé le jeudi 7 novembre 2018 au cours d’une réunion qu’il donnait un délai de six mois supplémentaires aux commissions, ad’hoc pour apurer le passif du foncier concernant 110 000 parcelles litigieuses dans les deux capitales du Burkina Faso.
Au nombre de 17, ces commissions ad’hoc devront s’atteler à résoudre le contentieux lié aux parcelles notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso où les attributions n’ont pas recommencé par rapport aux autres villes du pays qui ont reçu quitus du gouvernement pour procéder de nouveau aux attributions pour combler la forte attente des populations.
Selon le ministre Bonanet, vu la complexité des soucis liés aux parcelles dans les deux plus grandes villes du Burkina, ce délai supplémentaire permettra aux membres des différentes commissions ad’hoc «d’approfondir les investigations sur le terrain à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso pour mieux appréhender les problèmes soulevés par les populations et apporter des solutions justes et équitables pour la paix et la cohésion sociale».
En 2016, une enquête parlementaire avait mis à nu les problèmes vécus autour de l’attribution notamment des parcelles. Il faut aussi souligner qu’en fin 2014, après l’avènement de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre de la même année, la justice avaient épinglé beaucoup de maires du régime déchu pour mauvaise gestion des parcelles.
L’enquête menée par les députés en 2016 a permis de révéler l’attribution « illégale » de « 115 585 parcelles » bradées entre 1995 et 2015 dans 13 communes urbaines du Burkina Faso dont 78 000 à Ouagadougou et 32 000 à Bobo-Dioulasso, la capitale économique.
En rappel, l’enquête parlementaire de 2016 a révélé que 115 mille 585 parcelles ont été illégalement attribuées entre 1995 et 2015 dans.
Dans le souci de répondre aux attentes fortes des populations qui avaient commencé à le manifester en organisant des marches, le gouvernement a décidé le 25 octobre dernier de lever la suspension qui pesait sur les opérations de lotissement depuis 2015 au Burkina Faso. Cette mesure ne concerne par les deux villes que sont Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Par Mathias BAZIE