Les Associations et syndicats des commerçants et opérateurs économiques du Burkina, ont lancé, ce jeudi 12 septembre 2019 face à la presse à Ouagadougou, un appel à l’«unité d’action, un effort individuel et collectif pour sortir (le pays) de l’impasse» que causent les attaques armées.
«Chaque patriote (…) doit se sentir interpeler» de la situation sécuritaire que vit le pays depuis quelques années maintenant, «dans le but de jouer sa partition pour un Burkina unis, paisible et prospère», a soutenu Léon Nikiéma du Groupement des acteurs de petits commerçants du Burkina (GAPEC-BF).
Ces conférenciers, pour qui les multiples grèves à répétition et certaines pratiques ne sont pas de nature à permettre d’aller vers une sortie de crise, ont appelé les travailleurs à observer «une trêve sociale» en attendant qu’il y ait changement de situation.
Les Associations et syndicats des commerçants et opérateurs économiques du Burkina, sont le deuxième regroupement de commerçants et opérateurs économiques à demander au travailleurs du secteur public à sursoir à leurs mouvements de grèves car le moment n’est pas propice à faire des revendications.
Hier mercredi 11 septembre 2019, des acteurs du secteur informel au Burkina, réunis au sein de la Coordination des Associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle (CAPSEI) ont invité leurs militants à «se démarquer de toutes actions visant à soutenir les différentes manifestations des organisations syndicales du secteur public».
«L’insécurité nous préoccupe, de telle sorte que nous ne pouvons pas oublier cela et faire des grèves», a affirmé El Hadj Moumouni Kaboré du Réseau des acteurs économiques pour le développement du commerce au Burkina (RAEDCB), qui a déclaré qu’ils sont «prêts même pour soutenir les manifestations», mais le moment est mal choisi pour les faire.
Pour un «climat propice pour les affaires et le développement économique», et pour que «cesse les actes barbares et sauvage», ces associations et syndicats des commerçants et opérateurs économiques ont invité le gouvernement de trouver «un cadre d’échange» et «à aller dans le sens du dialogue, de la réconciliation et de la paix».
Par Daouda ZONGO