Quatre-vingt agents de sécurité de la composante police de la Force conjointe (G5 Sahel), ont été formés cinq jours durant à Ouagadougou dans le cadre du renforcement de leurs compétences pour la lutte antiterroriste. La cérémonie de clôture a été présidée ce vendredi 15 mars 2019 par le ministre burkinabè de la Sécurité, Ousséni Compaoré qui a salué cette initiative de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
En novembre 2017, le G5 Sahel a demandé à l’ONUDC de le soutenir dans la création et l’opérationnalisation de la composante police qui a pour principal objectif, la judiciarisation des opérations de lutte contre le terrorisme en vue du respect de la protection et de la promotion des droits humains, a rappelé M. Compaoré.
Le ministre a « salué sincèrement » cette initiative qui permettra aux prévôts, officiers et agents de police judiciaire de la gendarmerie et de la Police nationale, de la Brigade spéciale des investigations antiterroristes et de lutte contre la criminalité organisée (BSIAT) à « s’approprier leurs missions et l’importance de leur rôle dans la chaîne pénale ».
Le ministre dit espérer que « les objectifs assignés à cette formation qui était nécessaire voire indispensable, ont été atteints et que les résultats seront bien probants sur le terrain », invitant les bénéficiaires de cette formation « à s’impliquer sans réserve dans le maillon indispensable pour l’efficacité et l’efficience de cette lutte engagée par la force conjointe ».
Après avoir salué les autorités burkinabè pour leur collaboration, la représentante de l’ONUDC, Christina Iampiéri, s’est dite « très fière » que la structure qu’elle représente ait pu « organiser cette formation au Burkina ».
Les recommandations issues de cette formation proposent entre autres de « relire les textes juridiques régissant l’organisation et le fonctionnement du code judiciaire spécialisé en matière de terrorisme, étendre le mandat du code judiciaire spécialisé contre le terrorisme aux affaires de criminalité transnationale organisée, rallonger le mandat du commandant de la BSIAT à quatre ans pour permettre aux directeurs de capitaliser les acquis, augmenter le nombre d’éléments au sein de la BSIAT afin d’en faire un service mixte autonome et efficace composé de policiers, gendarmes, gardes pénitentiaires, provenant d’unité de police judiciaire, des renseignements généraux, de la protection et des interventions, des artificiers, etc ».
Par Bernard BOUGOUM