Il ressort du rapport général annuel d’activités de l’année 2019, de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), après s’être auto-saisie de dossiers comme ceux relatifs à la perception indue de salaires par des agents publics en situation irrégulière d’abandon de poste, que « des agents publics en situation irrégulière d’abandon de poste et se trouvant souvent hors du pays continuent de percevoir leur solde… L’ASCE-LC s’est saisie de deux cas d’agents publics du ministère de la Santé ».
L’ASCE-LC a également fait le constat que 10 personnalités de l’Etat dont deux ministres et huit députés) sont en retard dans leur déclaration d’intérêts et de patrimoine. L’institution dit avoir initié une mise en demeure à ce propos.
L’ASCE-LC révèle également dans son rapport des dépenses irrégulières. Dans ce sens, « ….sur 237 933 628 506 FCFA de dépenses contrôlées sur les comptes de dépôt, 766 129 818 FCFA sont des dépenses irrégulières. Les montants les plus élevés des dépenses irrégulières ont été constatées dans les ministères suivants par ordre décroissant : le ministère de la Sécurité, de l’Intégration Africaine, de la Culture. L’ensemble des dépenses irrégulières, d’un montant de 766 129 818 FCFA représentent 0,29% des dépenses totales en 2018. On constate une tendance à la baisse des dépenses irrégulières de 2018 par rapport à 2017 qui sont passées de 2,25% à 0,29%.
Ces dépenses irrégulières se composent de dépenses sous-tendues par des pièces justificatives irrégulières ou sans pièces justificatives : 250 860 708 FCFA soit 32,74% des dépenses irrégulières ; dépenses inéligibles : 515 269 110 FCFA soit 67,25% des dépenses irrégulières ».
Par Wakat Séra