Les services de douane du Burkina prévoient mobiliser plus de 690 milliards FCFA de recette pour cette année 2018. Pour lutter contre la fraude et atteindre ces objectifs, la douane a pris des mesures pour renforcer ses contrôles. A ce jour un peu plus de 25 milliards FCFA ont déjà été mobilisés, selon le directeur général des douanes Adama Sawadogo, face à la presse ce vendredi 18 mai 2018 à Ouagadougou.
« Les objectifs de recettes assignés à la Direction générale des douanes sont de l’ordre de 694,93 milliards soit une progression de 15,13% par rapport aux prévisions de 2017 », a affirmé M. Sawadogo, pour qui a priori ces objectifs « peuvent paraitre difficiles à atteindre surtout, lorsque l’on considère certains facteurs récurrents comme le faible accroissement du volume des importations d’une année à l’autre, la fiscalité douanière régie par le Tarif Extérieur Commun (TEC) et la dépense fiscale de plus en plus importante ».
Pour atteindre le but fixé, le directeur général des douanes Adama Sawadogo note qu’il leur faut (lui et son équipe) « de renforcer la lutte contre la fraude et d’introduire des réformes allant dans le sens de la modernisation et de la simplification des procédures dédouanement ».
Les mesures de renforcement des contrôles adoptées sont : le déchargement systématique des camions de plus de deux articles, l’annexe obligatoire à la déclaration en douane le Connaissement, le Bordereau Electronique de Suivi de Cargaison (BESC), la Facture Frêt Maritime si les incoterms sont PDU, FOB ou FAS ; de lister et fixer des valeurs de référence pour les 20 produits les plus importés au Burkina et qui alimentent les courants de fraude (ces valeurs de référence seront intégrées dans SYDONIA aux fins de dédouanement). La dernière mesure prise est l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Togo et du Burkina au cours du premier semestre 2018, dont le lancement est prévu le 28 mai 2018 à Ouagadougou.
Avec les différentes grèves des agents, le directeur général affirme que cela n’impacte pas la mobilisation de recettes, mais ce qu’on peut constater c’est « un retard de perception » de recettes.
En 2017 un taux de 95% a été réalisé par rapport à une prévision de 630 milliards FCFA.
Par Daouda ZONGO