Le missionnaire et formateur membre de United Mission (UM), Joseph Ciringa, a lancé ce jeudi 10 mai 2018 à Ouagadougou, les activités du programme de UM qui permettra à travers un financement de plus de 34 milliards FCFA, créer au moins «5 000 emplois au Burkina sur cinq ans» en vue de lutter contre la pauvreté, devant près de 400 personnes. Selon l’administrateur et formateur Joseph Ciringa, ce projet sera mis en œuvre par le Fonds missionnaire du Burkina Faso (FMI-BF) qui ciblera les secteurs sociaux dont la sécurité alimentaire et la santé.
Le programme UM, déjà en application au Burkina et dont la phase d’identification des bénéficiaires sur l’étendue du territoire prendra fin en juillet 2018, est un programme laïc qui permettra de financer des projets de communautés religieuses et de tout autre association, visant à lutter efficacement contre la pauvreté sous toutes ses formes, selon ses initiateurs.
Le programme s’appuiera sur la formation des populations pour leur éveil de consciences ou de changements de mentalités, a indiqué M. Ciringa qui a assuré que pour la transparence dans la gestion du financement de ce projet, les activités seront dirigées par des missionnaires et formateurs du Fonds missionnaire du Burkina Faso (FMI-BF) qui a renforcé, la semaine passée, les capacités de la trentaine de ses gestionnaires.
Il a demandé « une franche collaboration de l’Etat burkinabè, l’accompagnement du gouvernement » à qui sera remis les réalisations du programme avant de préciser que le Fonds missionnaire intervient dans la sécurité alimentaire, les intrants agricoles qui seront donnés aux agriculteurs, la sécurisation foncière pour aider les populations à préserver leur terre et la création de l’emploi. Grâce au programme de UM, « 650 000 personnes vulnérables bénéficieront de l’appui alimentaire », s’est-il réjoui.
Ce programme permettra aussi la réalisation et la réhabilitation des infrastructures sociales dont plusieurs centres de santé et des lieux de cultes (églises et mosquées) notamment, a continué M. Ciringa, soulignant que UM dispose « des experts qui travailleront sur le changement de mentalité des populations à travers le monde » en vue de permettre à celles-ci de se prendre en charge ou de faire face à toutes les situations difficiles auxquelles elles seront confrontées.
« Des millions de personnes meurent par faute de soin, il y a des familles qui n’ont pas un seul repas par jour, le taux de mortalité infantile est sans cesse croissant dans notre pays en raison de la pauvreté sans oublier la problématique liée à l’eau potable », s’est alarmé l’administrateur du FMI-BF, Albert Ouédraogo qui interpelle toute la société entière à « changer de comportements » pour son développement.
Il a appelé les populations à se mettre en regroupement et venir souscrire pour ce projet qui leur aidera à financer leur projet et au-delà, à sortir le Burkina de son sous-développement. Le programme de UM qui a déjà appuyé pour le moment quelques orphelinats, à en croire l’administrateur FMI-BF, a rassuré que le fonds interviendra dans tout le territoire national en appuyant les communautés avec des facilitateurs dans les treize régions.
Par Mathias BAZIE