Des épouses des présidents des pays membres du groupe africain de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), notamment du Burkina, Côte d’Ivoire et Tchad, se sont réunies en séminaire, ce jeudi 2 août 2018 à Ouagadougou, en vue d’affûter leurs armes pour la lutte contre le cancer qui est la deuxième cause de décès dans le monde.
Ce séminaire régional qui a regroupé des épouses des chefs d’Etat d’au moins une quinzaine de pays, a pour objectif général de «renforcer le rôle de leadership (de celle-ci) et la promotion de la sensibilisation au cancer et des programme de plaidoyer dans les Etats membres du groupe africain de l’OCI», selon les organisateurs.
«Nous les premières dames, en première ligne de cette lutte, nous devons être mises à contribution aux côtés des pouvoirs publics et des partenaires au développement pour faire de cela une réalité au grand bonheur de nos populations», a soutenu Sika Kaboré, épouse du chef de l’Etat burkinabè Roch Kaboré.
Selon Mme Kaboré, les conclusions de ce séminaire devraient permettre, entre autres, de «renforcer le rôle des premières dames et force d’interpellation et d’accompagnement dans la lutte contre le cancer», les «informer sur les opportunités d’accompagnement technique et de financement auprès des partenaires techniques et financiers, susciter la mobilisation et la mise en place de l’assistance technique nécessaire au renforcement des capacités des systèmes nationaux de santé et d’élargir l’accès à la prévention, au diagnostic et aux soins du cancer».
«Sans un sursaut décisif visant à créer les conditions optimales pour contenir les dégâts sociaux, économiques et psychologiques liés au cancer, le nombre de personnes, de familles frappées ne cessera de croitre, portant un sérieux préjudice au développement économique de nos Etats et au bien-être des populations», a affirmé l’épouse du président kaboré, notant que «des actions vigoureuses doivent être prise en soutien franc aux programmes de prévention et de prise en charge».
Pour la présidente du comité national d’organisation, Solange Rita Aguekitom, la participation des premières dames à ce séminaire dont les travaux de réflexion ont débuté le mercredi 1er août 2018, «est la preuve de (leur) disponibilité» à lutter contre le cancer en vue de jouer leur partition.
Quant au secrétaire général adjoint de l’OCI, Muhamad Khan, il a exprimé sa satisfaction pour la tenue du séminaire. «Le fait de se mettre ensemble pour mener des réflexions est déjà une avancé dans la lutte contre le cancer», notant que «c’est une initiative à louer».
La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Matshidiso Moeti qui a dans son message souhaité aux participants de ce séminaire, de «fructueuses réflexions», a appelé l’ensemble des couches sociales à œuvrer pour lutter contre le cancer en vue d’inverser la tendance.
Au Burkina, plus de 7 000 cas de nouveaux cancers sont diagnostiqués par an et ce depuis 2012. Selon Sika Kaboré, c’est plus de «6 200 familles» qui sont endeuillées chaque année du fait de cette maladie, soit environ 25 décès par jour.
Par Daouda ZONGO