Après le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire, le programme Voix des Jeunes, porté par le centre de leadership citoyen (Social Change Factory) a été lancé ce jeudi 30 novembre 2017 à Ouagadougou en vue d’encadrer durant neuf mois 32 étudiants sélectionnés pour qu’ils se rendent dans les communautés rurales pour mettre en œuvre des projets visant à résoudre les problèmes de ces localités.
Selon l’initiateur du programme, Sobel Aziz Ngom, le Burkina a été priorisé parce que sa « jeunesse est capable de s’engager, de comprendre et de porter le changement par elle-même ».
Le programme s’intéresse à tous les pays d’Afrique mais « en priorité nous avons choisi le Burkina Faso car le pays a montré qu’il a une jeunesse capable de s’engager, de comprendre et de porter le changement par elle-même. Aujourd’hui cela a été manifesté par des changements politiques, il faudrait maintenant que cela se manifeste par des changements économiques et des changements sociaux que les jeunes pourront porter », a confié M. Ngom.
« Pendant le concours, les jeunes vont être formés par différents experts sur des thématiques spécialisées comme la santé, la bonne gouvernance et la nutrition. Ils vont aller dans des villages où il y a des problèmes liés à ces thématiques-là », a-t-il expliqué.
Le directeur exécutif de Social Change Factory a signifié que la mission des équipes retenues pour cette phase, « sera de former avec des jeunes des communautés rurales une équipe unie qui mettra en œuvre un projet qui va pouvoir régler ces problèmes. Ils vont être accompagnés financièrement et techniquement pendant neuf mois ».
« Les projets aboutis seront récompensés et bénéficieront d’une bourse supplémentaire pour les installer davantage », a ajouté Sobel Aziz Ngom, notant que « 80% de nos participants ont entre 18 et 24 ans, mais le programme est ouvert entre 18 et 30 ans ».
La jeunesse, plus grand potentiel du continent africain, se positionne ainsi comme le « levier le plus stratégique sur lequel devraient s’appuyer les décideurs politiques, économiques et sociaux pour transformer notre continent », a fait remarquer l’initiateur du programme Voix des jeunes, Sobel Aziz Ngom qui a foi que la jeunesse africaine « peut-être le moteur du développement si elle est bien préparée à répondre aux défis actuels et futurs ».
La sélection s’est faite dans universités privées par le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits humains en Afrique (CIFDHA).
L’Unicef accompagne 32 jeunes hommes et jeunes femmes à atteindre leur potentiel, sortir des sentiers battus et se surpasser pour proposer des solutions concrètes à des problèmes touchant la société burkinabè, selon Saran Koly qui a prononcé le discours de Dr Anne Vincent, représentante du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).
Par Mathias BAZIE