Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Moumina Chériff Sy, a installé le général de brigade Moïse Miningou dans ses nouvelles fonctions de Chef d’état-major général des armées (CEMGA), en remplacement au général de brigade Oumarou Sadou qui était à la tête du commandement, depuis sa nomination le 28 décembre 2016. Le nouveau CEMGA, le général Miningou, a affirmé en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme que la bataille «va être difficile mais nous sommes confiants».
« Le terrorisme n’est pas le problème d’une seule personne », a fait remarquer M. Miningou qui a avancé que « seul, (il) ne pense pas qu’ (il) peut amener quelque chose de nouveau ». « Je sais que j’ai derrière moi, il y a toute l’armée déterminée », a poursuivi le général Miningou. Pour le nouveau CEMGA, le Burkina « n’a pas le choix que de sortir victorieux dans cette bataille ». « Ça va être difficile mais nous sommes confiants que cela va se passer bien », s’est-il convaincu.
« Nous sommes de toutes part attaqués par plusieurs groupes dont je ne saurais vous dire qui est à la tête de ces groupes. Mais quel que soit, la personne ou le groupe, avec l’aide de Dieu, je suis convaincu que nous allons vaincre », a-t-il réaffirmé.
Dans le contexte actuel ou notre pays connait une « recrudescence absolue des agressions terroristes meurtrières, tout membre des forces de défense et de sécurité se sent interpeller pour entreprendre toute action salvatrice susceptible d’inverser la tendance et d’instaurer un climat de paix et de sérénité », a poursuivi le général Moïse Miningou. Il a fait appel à « toutes les compétences passées et présentes, de toutes les forces militaires, de gendarmerie, de police et à toutes les intelligences civiles pour fédérer (leurs) capacités et (leurs) actions en vue de circoncire le phénomène du terrorisme et ses effets ».
« On sait que l’hydre qui nous combat de toute part à plusieurs têtes et c’est pourquoi notre combat doit se mener de concert avec les autres forces de la sous-région de manière organiser, coordonner et méthodique », a précisé le nouveau chef des forces armées. Comme son prédécesseur Oumarou Sadou qui demandait sans cesse, le soutien des populations à l’endroit des FDS, il a appelé les Burkinabè à accompagner les FDS en dénonçant tous cas, situation ou personne suspects. Il a déploré la tendance de certains internautes qui rabaissent l’armée en sapant ses efforts. Selon, lui, cela joue négativement sur les hommes en arme parce que certains pourraient se croire déjà perdants face à l’ennemi.
« Je félicite l’ensemble des personnels des Forces armées nationales, spécialement à tous ces valeureux hommes et valeureuses femmes qui ont été ou qui sont encore sur divers terrains d’opération et qui se donnent sans calcul, sans répit et sans esprit de recul, dans l’unique but d’accomplir leur mission de défense de l’intégrité du territoire national. Aucune prime ne saura compenser cet engagement », a déclaré le CEMGA sortant, le général Oumarou Sadou qui a estimé que leurs « efforts et sacrifices n’ont pas de prix et seule la nation en jugera » !
Il a salué « la grande mobilisation à travers les soutiens multiformes des populations autour des FDS qui, il faut le reconnaître, stimule énormément le moral des troupes ».
« Le combat contre les forces du mal, sera une lutte de longue haleine ou chaque acteur aura son rôle et sa place. Toute division ou stigmatisation dans nos rangs ne fera que le jeu de nos ennemis. La victoire ne sera pas l’action unique d’une composante isolée mais la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes de lutte », a-t-il souligné avant de féliciter son successeur. Il a affirmé son entière disponibilité à l’accompagner, chaque fois que de besoin, afin qu’ils relèvent les défis de leur mission de défense de l’intégrité du territoire national. «Connu pour être un chef aux qualités humaines et professionnelles aiguisées, doublées d’une forte et riche expérience dans le commandement, j’ai la ferme conviction que le général de brigade Moïse Miningou, saura relever les défis auxquels il fera face», a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM