(Manama, 11 mars 2023) En prélude à l’ouverture officielle des travaux de la 146e Assemblée de l’UIP à Manama (Bahreïn), s’est déroulée une réunion dénommée « L’appel du Sahel : une réponse mondiale Série de réunions sur la lutte contre le terrorisme » samedi 11 mars 2023.
Atténuer l’impact de la menace sécuritaire en renforçant la résilience au Sahel, voici tout l’enjeu derrière cette réunion qui a mobilisé non seulement les délégations de parlementaires des pays membres du Sahel mais aussi des représentants des institutions compétentes des Nations Unies, des représentants d’organisations de la société civile et des spécialistes des questions de sécurité.
Ladite rencontre fait suite au premier Sommet parlementaire mondial sur la lutte contre le terrorisme tenu en septembre 2021 à Vienne (Autriche) ; laquelle rencontre avait adopté une déclaration conjointe dite ‘’L’Appel du Sahel ‘’. Un plan d’actions dont une série de cinq réunions pour discuter des différents défis auxquels se heurte le Sahel afin d’examiner les cinq principaux domaines nécessitant un appui en vue d’élaborer une stratégie antiterroriste efficace et durable. Ces cinq domaines clés sont les suivants : l’environnement (débattu lors de la 145e Assemblée de l’UIP), les populations locales (débattu en Algérie), la sécurité, l’éducation et le développement. Chaque domaine sera examiné en s’intéressant aux préoccupations des populations, des États et de la région.
La réunion de Manama a donc été l’occasion pour formuler des recommandations devant déboucher sur des activités destinées à favoriser le développement humain des populations du Sahel, à diminuer la prévalence du terrorisme et de la criminalité organisée et à attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur les besoins et les difficultés de la région du Sahel. L’objectif final est de disposer de mécanismes parlementaires durables de suivi, de coordination et d’évaluation permettant de soutenir les efforts mondiaux de protection des pays du Sahel en tenant compte des besoins des populations de la région.
Plusieurs interventions ont permis de situer davantage les impacts négatifs de la menace sécuritaire, de définir les défis pour mieux renforcer la résilience au Sahel. Du Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, en passant par le Directeur Europe et Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Institut pour l’économie et la paix, Serge Stroobants et le Secrétaire Exécutif du Comité interparlementaire du G5 Sahel, B ; Norbert Tankoano, les propositions de sortie de crise et du renforcement de la résilience des pays confrontés au phénomène, ont été évoquées.
Les différentes recommandations sont allées dans le sens d’harmoniser et de mieux coordonner toutes les initiatives de la lutte, de tenir compte du fait que des solutions endogènes locales existent et méritent d’être soutenues. Il a été aussi indiqué la nécessité de rebâtir une relation de confiance entre l’Afrique et l’Europe, entre l’Afrique et les organismes internationaux. C’est dans ce sens que le chef de la délégation burkinabé à cette réunion, l’honorable Yacouba Savadogo, a plaidé pour le renforcement d’un soutien financier et logistique à son pays le Burkina Faso qui subit les affres de l’hydre terroriste.
La président de séance, Mme Agnès Vadai, membre du Groupe consultatif de haut niveau de l’UIP sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et membre de l’Assemblée nationale de Hongrie, a conclu en disant que la région du Sahel a besoin d’aide et il est important d’aider cette région.