Des forces spéciales d’au moins 20 pays africains et de leurs partenaires occidentaux ont entamé le 9 avril 2018, un exercice de renforcement de capacité, dénommé Flintlock, en vue de mieux lutter contre le terrorisme. Le lancement officiel a eu lieu le mardi 10 avril au Niger où se trouve le Poste de commandement (PC).
Ils sont 1 500 membres de forces spéciales qui participent du 9 au 25 avril 2018, à cet exercice abrité par le Niger, le Sénégal et le Burkina. Les pays africains participants sont le Burkina, le Sénégal, l’Algérie, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Tchad, la Tunisie. Au niveau des partenaires occidentaux, on peut noter l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne et le Royaume-Uni.
L’exécution de l’exercice au Burkina se déroule à Ouagadougou et à Bobo-Dioulaso. Il accueille au total sept pays. Il s’agit de l’Autriche, l’Espagne, les Etats-Unis, le Mali, la Mauritanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Le Flintlock est « un exercice multilatéral planifié, coordonné et exécuté par les forces spéciales africaines, américaines et leurs partenaires », a indiqué le colonel Rémi Kaboré, chef de division adjoint des opérations de l’état-major général des armées du Burkina, au lancement de l’exercice au niveau national.
Les forces spéciales participant à cet exercice, mèneront des exercices tactiques de petites unités incluant des parcours de tirs, des mouvements à pied ou motorisés, des opérations aéroportées, des exercices de reconnaissance, des exercices de combats rapprochés et bien d’autres manœuvres.
« Cet exercice vise à encourager les pays à opérer ensemble (en vue) de réduire au maximum les capacités de nuisance des groupes extrémistes, à protéger leurs frontières, assurer la sécurité et la sûreté de leurs populations », a affirmé le colonel Kaboré.
Flintlock 2018 « va permettre (aux participants) d’acquérir une sérieuse formation, un savoir-faire au niveau tactique, qui pourront être employés dans l’immédiat dans la défense de la population civile », a poursuivi le chef de division adjoint des opérations de l’état-major général des armées du Burkina. Il renforcera également les partenariats entre les forces d’opérations spéciales des pays africains et occidentaux.
Cet exercice initié et organisé depuis 2005 par le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique, est le plus grand exercice militaire multinational d’opérations spéciales et d’entrainement entre les nations africaines et leurs partenaires occidentaux.
Par Daouda ZONGO
