Ceci est une déclaration du Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè sur la grande interview du président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.
Le Président Ibrahim TRAORÉ vient de dérouler au détour d’une grande interview sa vision sur la gouvernance du Burkina Faso dont il tient les rênes depuis le 30 septembre 2022. Cette sortie de presse du Président est un acte de redevabilité démocratique à saluer. Cependant, le capitaine TRAORÉ à l’issue de cette interview laisse ses concitoyens beaucoup plus inquiets et mitigés sur la réponse apportée par le MPSR 2 à la lutte contre le terrorisme. N’oublions pas que la cause essentielle de la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim TRAORÉ est la dégradation de la crise sécuritaire sous le Président DAMIBA. Cet argument du capitaine qui a laissé très médusé beaucoup de citoyens Burkinabè est celui à travers lequel il a énoncé de façon résumé que la guerre n’a pas encore commencé.
Cette posture du capitaine dans la lutte contre le terrorisme est d’une inquiétude totale. Elle est inquiétante dans la mesure où depuis plusieurs mois nous assistons à une dégradation continue de la situation sécuritaire. Les effets destructeurs des attaques terroristes engendrent de nombreux morts, des milliers de déplacés internes, des centaines d’écoles fermées, plusieurs localités touchées par l’insécurité alimentaire, plusieurs localités qui se vident de leurs habitants etc.
Il est vraiment à se demander si les autorités de la transition ont vraiment cerné l’ampleur de la souffrance inouïe des populations Burkinabè.
Pour une situation qui se résumait à des petits problèmes logistiques à sa prise de pouvoir, qu’est ce qui explique que plus de 4 mois après le Burkina Faso n’ai pas encore commencé la guerre ?
Cette approche de la lutte contre le terrorisme du MPSR 2 nous laisse perplexe. L’urgence de la restauration du territoire national reste totale. Elle ne saurait attendre pour une population qui souffre le martyr. L’existence du Burkina Faso étant engagée.
Il est de notre devoir d’attirer l’attention du Président capitaine sur les insuffisances que renferment sa gouvernance.
Nous restons convaincus que cette guerre doit être gagnée par le Burkina Faso. Pour ce faire, le Président doit rassembler autour de lui toutes les compétences nécessaires, même les pensionnaires de la MACA, dans une dynamique d’unité nationale afin de démarrer de façon véritable cette guerre contre le terrorisme.
Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè
Cédric OUEDRAOGO
Président