L’opposition politique burkinabè a déclaré ce mardi 15 mai 2018 lors d’une conférence de presse qu’elle a organisée à son siège à Zogona, que « le maillage sécuritaire » en vue de lutter contre le terrorisme « est presqu’inexistant » au Nord du Burkina.
Selon le premier responsable de l’Union pour un Burkina Nouveau (UBN), Amadou Dièmdioda Dicko, natif de Djibo, localité qui subit plus la terreur des assaillants ces deux dernières années, « les commissariats sont presque vides » et « les populations du Nord sont dans la méfiance mutuelle et la peur ».
Pour cet ancien ministre délégué en charge de l’Alphabétisation, « l’analphabétisme, le manque de modernisation de l’élevage et le fait que les populations sont désorientées », sont, entre autres, des facteurs qui pourraient justifier, en partie, cette montée du banditisme transfrontalier dans cette partie du Burkina.
Il appelle les gouvernants à avoir un œil regardant sur l’éducation de façon générale qui reste incomprise par des populations du Nord qui « n’ont jamais accepté l’école du blanc ». Or, si l’école du « blanc » n’a pas été adoptée, celle « coranique également n’a pas été organisée », a-t-il déploré.
« Les sahéliens ont l’impression que le sahel est abandonné », s’est alarmé Amadou Dièmdioda Dicko qui, faisant remarquer que ce problème d’insécurité existe dans la zone « il y a (au moins) 50 ans ».
Le préfet de Oursi, une localité située dans la région du Sahel burkinabè, a été abattu le lundi 14 mai 2018, à son domicile aux environs de 22H par des individus armés non identifiés, selon un communiqué de la direction générale de la Police nationale.
Par Mathias BAZIE
