Lors du 64e sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest tenu à Abuja, au Nigeria, le dimanche 10 décembre 2023, l’organisation a ordonné à la « Commission de reprendre (…) les mesures visant à activer (sa) Force en attente » pour lutter contre le terrorisme.
Lors du dernier sommet ordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO, plusieurs décisions ont été prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme menaçant la paix dans la région.
Dans son communiqué final, la CEDEAO dit avoir donné l’ordre « à la Commission de reprendre sans délai les mesures visant à activer la Force en attente » de la communauté « en mode cinétique, pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme dans les zones infestées par les groupes armés terroristes (GAT) ».
A cet effet, l’organisation sous-régionale a chargé la commission « d’accélérer », en vue « d’arrêter les modalités de mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles » nécessaires en vue « d’un soutien au déploiement de la force régionale de lutte contre le terrorisme ».
La force en attente de la Cédéao (FAC) a vu le jour en 2004, sur la base de la « Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cédéao », surnommé par son acronyme anglais « Ecomog », qui a été créée en 1990 pour assurer un retour de la paix pendant la guerre civile au Libéria.
En 2013, la force avait été mobilisée pour soutenir les Forces armées maliennes (FAMA), dans le cadre de la lutte contre les rebelles armés et séparatistes touareg. En 2017, elle avait pris position pour assurer le départ de l’ancien président Yahya Jammeh qui avait refusé de céder le pouvoir à son challenger Adama Barrow malgré sa défaite.
En août dernier, les chefs d’Etat avaient ordonné l’activation de la force pour une intervention au Niger suite au coup d’Etat militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). L’objectif était de rétablir le président déchu Mohamed Bazoum.
En rappel, la Commission par l’intermédiaire de son président, Omar Touray, avait annoncé fin novembre, une aide financière d’environ 1,9 millions de dollars aux pays du Sahel dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, éprouvés par les attaques des groupes armés.
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Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)