La Direction de la communication et des relations publiques des Armées (DCRPA) a conduit, ce dimanche 24 février 2019, un groupe de presse au camp militaire basé à Fada N’Gourma (Est), pour faire le point sur une opération militaire menée par l’armée burkinabè du 19 au 20 février dernier, dans les localités de Kompienbiga, Kabonga et le Campement présidentiel de la région de l’Est. L’action militaire a permis, selon le DCRPA, le colonel Karim Ouily, de mettre hors d’état de nuire « 29 terroristes » et de récupérer une quantité « importante » d’armes, de milliers de munitions, de matériels divers et de détruire un stock de vivres.
Une trentaine de journaliste a été conviée à cette sortie, qui annonce un nouveau partenariat entre les hommes de média et les Forces de défense et de sécurité (FDS) afin que la lutte contre l’insécurité, notamment les attaques terroristes, soit plus efficace pour ramener la quiétude dans cette partie du Burkina qui a été plusieurs fois endeuillée après que des militaires et civils ont été tués.
A cette sortie, il a été présenté aux journalistes, une partie du matériel saisi au cours de l’opération mixte menée par les Forces terrestres, les Forces spéciales et les Forces aériennes du Burkina. Les hommes de média ont constaté de visu des Kalachnikovs et une 12.7, une énorme quantité de munitions, des armatures de motos, des gilets par balles et des casques militaires, une grosse marmite et une bouteille de gaz de 12 Kg qui ont été saisis. L’opération a permis en somme de démanteler une base terroriste dans la zone, notamment, la localité de Kabonga qui est « très criminogène », a souligné le colonel Ouily.
Cette opération a été actionnée après que les terroristes ont pillé une pharmacie avant de se déporter au marché de la localité de Kompienbiga, ce qui a permis de les repérer. Une embuscade tendue par l’armée a permis de mettre hors d’état de nuire, six assaillants.
Ensuite, la forêt de Kabonga, lieu de refuge à partir duquel les bandits sortent pour commettre leurs exactions tant sur les populations que les FDS, a subi des frappes aériennes « très précises » des Forces qui avaient au préalable fait un travail d’observation et de surveillance pour détecter le périmètre. Ce qui a permis aux Forces spéciales et terrestre de prendre d’assaut cette position et c’est une partie de ce résultat qui a été présentée aujourd’hui à la presse, a expliqué le DCRPA avant de rassurer que les FDS continuent de ratisser et de sécuriser le campement présidentiel.
Peu bavard, esquivant presque la plupart des questions des journalistes jugées sensibles, le DCRPA dit ne pas avoir fait une « comptabilité » exacte des armes et munitions saisies. Sur les interrogations relatives à la provenance des armes et des munitions, des liens entre cet armement et des attaques commises dans cette région du Burkina, le colonel dit ne pas pouvoir en dire plus sur ces question même s’il a lancé que les enquêtes suivent leur cours pour avoir des réponses précises et fiables à ces préoccupations. Cependant, il n’écarte pas le fait que ces armes appartiennent à l’armée burkinabè. « Ça peut-être bien possible que cet armement appartiennent à l’armée », a-t-il répondu.
Si le DCRPA s’est réjoui de l’opération parce que le matériel saisi diminuera sans nul doute « le potentiel de nuisance de l’ennemi », il a cependant déploré la circulation des armes dans la bande sahélo-sahélienne qui alimente aussi les assaillants et autres bandits de grands chemins qui sèment la terreur au sein des FDS et des populations.
Par Bernard BOUGOUM