Ceci est un communiqué de la force Barkhane qui soutient que les résultats de la lutte contre les « groupes armés terroristes » dans le Sahel, « depuis le sommet de Pau, sont très concrets ».
« La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».
Eclairage sur le mécanisme de commandement conjoint, pierre angulaire de la coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la force Barkhane
Lors du sommet de Pau, le 13 janvier 2020, les autorités politiques du G5 Sahel et de la France ont voulu renforcer la coordination des efforts militaires et concentrer la lutte contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger). Cette volonté politique est à l’origine de la création du Mécanisme de commandement conjoint (MCC). Il permet une meilleure coordination entre les deux forces sahéliennes. Le général Namata, commandant de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) dispose à ses côtés d’un colonel de la force Barkhane en charge des éléments français insérés auprès de cette force. Ce dernier est revenu sur la montée en puissance du Poste de commandement conjoint (PCC) basé à Niamey.
Le mécanisme de commandement conjoint repose sur trois entités :
• Le Poste de commandement conjoint, installé à Niamey. Composé d’officiers de la FC-G5 Sahel, de français et d’autres nationalités, il permet de synchroniser les opérations menées en zone des 3 frontières afin que les unités de la FC-G5 Sahel et de Barkhane puissent mieux se coordonner sur le terrain.
• Le Détachement de liaison et de contact quant à lui est composé de 3 officiers de la FC-G5 Sahel (malien, burkinabè et nigérien). Ils contribuent à la bonne coordination entre les opérations des deux forces sahéliennes en étant insérés au Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Barkhane à N’Djamena.
• La cellule de fusion du renseignement matérialise la troisième entité. Elle permet un réel partage des renseignements entre Barkhane et ses nombreux partenaires. Les renseignements y sont analysés avant d’être diffusés pour orienter les opérations conjointes conduites contre les Groupes armés terroristes (GAT).
Enfin, le PCIAT de la FC-G5 Sahel vient d’être inauguré à Bamako. Il incarne la vision régionale de la FC-G5S, qui surplombe les trois fuseaux Ouest, Centre et Est.
Les résultats depuis le sommet de Pau sont très concrets. Les partenaires du G5 Sahel planifient et conduisent aujourd’hui en quasi-autonomie leurs propres opérations. Ils y obtiennent déjà des résultats sur le terrain, en déployant de façon coordonnée plusieurs unités provenant du Burkina Faso, du Mali et du Niger. C’est un véritable changement depuis le Sommet de Pau. Désormais ces unités manœuvrent pour surprendre l’ennemi.
Par ailleurs, ces progrès sont aussi perceptibles pour les populations locales. Elles sont de plus en plus nombreuses à revenir dans des villages qu’elles avaient dû abandonner à cause de la menace terroriste.
Durant la période de COVID19, le travail de coordination s’est poursuivi parfois à distance et avec les mesures barrière. Malgré elles, les forces du poste de commandement ont notamment maintenu ensemble un point de situation quotidien. Une test de vérité qui a démontré la capacité des partenaires du G5 Sahel à opérer en autonomie pendant cette période.
Le Sommet de Nouakchott sera ainsi l’occasion pour les deux forces sahéliennes de présenter leurs progrès et leurs très bons résultats. Il reste désormais à consolider les acquis tout en achevant la montée en puissance du PCIAT de la FC-G5 Sahel. »