L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a prévu investir plus de 10 milliards de francs CFA sur une durée de cinq ans pour renforcer la surveillance dans les postes de police frontaliers de son espace communautaire.
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont confrontés au phénomène d’insécurité, notamment le terrorisme, avec des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger durement éprouvés par les actions des groupes armés terroristes.
Ce climat d’insécurité est aggravé par le problème de porosité des frontières de l’espace communautaire. En effet, l’UEMOA compte 349 postes de polices frontaliers, mais seulement 47 de ces postes sont équipés d’un système informatisé permettant l’identification et la traçabilité des personnes au niveau des frontières. Ce qui représente un faible taux d’informatisation de 13,47%. C’est le diagnostic posé par Anselme Somé de la Délégation à la Paix et à la Sécurité de l’UEMOA, qui assurait une communication lors de l’atelier d’information et de sensibilisation des journalistes de l’espace communautaire sur le Cadre d’Actions Prioritaires (CAP 2025) de la Commissions de l’UEMOA, à Ouagadougou.
Dans le but de contribuer à la lutte contre l’insécurité dans son espace, la Commission de l’UEMOA, pour le compte de son CAP 2025, a décidé d’investir la somme de 10 065 160 000 F CFA afin de renforcer la surveillance dans les postes de police frontaliers.
Ce programme qui s’inscrit sur une durée de cinq ans, vise à construire 40 postes de police frontaliers interconnectés et informatisés pour les l’ensemble de ses pays membres. Par le biais de ce projet, l’Union vise entre autres, à assurer une meilleure traçabilité de la circulation des personnes au niveau des postes de police frontaliers dans son espace, ce qui permettrait de réduire les risques sécuritaires liés aux mouvements des personnes aux frontières.
L’UEMOA ambitionne, en outre, de renforcer la coopération transfrontalière pour que les frontières ne soient plus une barrière mais un pont de coopération entre les Etats et les peuples. Et en troisième lieu, ce programme a pour but de contribuer à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre aux frontières.
Par Siaka CISSE