Il s’est tenu ce jour 16 juin 2017 à Ouagadougou, la deuxième session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les organisations de la société civile. Celles-ci ont demandé le jugement de tous les dossiers de crimes de sang pendants à la justice avant fin 2017.
Venues des 45 provinces du Burkina Faso, selon les organisateurs, des Organisations de la société civile (OSC) ont demandé au président du Faso de «faire le procès des crimes de sang avant fin 2017».
Aussi, elles ont demandé le point des détenus actuellement dans les maisons d’arrêt et de correction du Burkina sans jugement depuis des mois, et de diligenter les jugements «pour rendre justice à ces personnes ou au peuple». Pour ce qui concerne le volet de la sécurité, elles ont demandé que les initiatives citoyennes ne soient pas balayées du revers de la main. Citant le cas des Koglwéogo, elles ont estimé qu’ils «doivent être encadrés» et que soient prises «des sanctions exemplaires contre tous les lyncheurs et les justiciers populaires».
Sur le plan social, les OSC ont demandé de mener une lutte efficace contre l’augmentation anarchique des prix des produits, surtout ceux de première nécessité.
De la même manière, des préoccupations ont été posées à divers niveaux concernant les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec un handicap, les associations de développement, les droits humains, les médias, les instituts de recherches et les organisations paysannes. Le président du Faso a réagi à chaud à ces interpellations, et a promis une analyse «point par point».
Il faut signaler que les concertations ont eu lieu sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, sous le thème «cohésion sociale et mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) : quelle contribution des OSC?».
La première session de ces rencontres a eu lieu sous la Transition et la présente a été co-organisée par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation et le Conseil national des organisations de la société civile sur un financement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Boureima DEMBELE