Le président malien de Transition, le colonel Assimi Goïta, a décidé, dans un contexte de reprise des hostilités dans le Nord, d’annuler les festivités de l’anniversaire de l’indépendance commémorée chaque 22-Septembre, a indiqué le Conseil des ministres dans un communiqué, le mercredi 13 septembre 2023. Le chef de l’Etat a instruit son Gouvernement d’allouer les fonds prévus pour ces festivités à l’aide aux victimes des récentes attaques perpétrées dans ce pays voisin du Burkina Faso.
Il n’y aura pas de festivités cette année entrant dans le cadre de l’anniversaire de l’indépendance du Mali, célébrée chaque 22-Septembre. C’est une décision du président malien de Transition, le colonel Assimi Goïta qui a décidé de «surseoir aux activités festives du 22 septembre 2023 marquant la commémoration de l’indépendance (du) pays qui sera célébrée dans la sobriété et dans l’esprit du sursaut national», souligne le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023.
Les autorités militaires maliennes annoncent cette décision dans un contexte de reprise des hostilités entre l’armée et des groupes armés séparatistes signataire de l’accord d’Alger, dans le nord du pays, provoquant de nombreuses victimes militaires et civiles.
Le Colonel, en décidant de surseoir aux festivités du 22-Septembre de cette année, a dans la lancée, ordonné à son Gouvernement «d’allouer les fonds prévus pour ces festivités à l’aide aux victimes d’une série de récentes attaques et à leurs familles», précise le communiqué.
Le conseil des ministres évoque par ailleurs les conditions d’une mobilisation des réservistes. Il a adopté un projet de décret qui permettra de «déterminer l’état des réservistes et les conditions de leur mobilisation», dit le compte rendu. Les réservistes sont censés assurer «un renfort capital en cas de crise, de catastrophe naturelle ou de guerre», poursuit-il.
Plusieurs attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulman (GSIM) contre des positions de l’armée ont fait des victimes soldats récemment, notamment à Bamba, le 7 septembre, et à Gao, le lendemain. Une autre attaque contre un bateau de transport de passagers sur le fleuve Niger, imputée aux torroristes, a tué des dizaines de civils la semaine passée.
Par Wakat Séra