Une quarantaine de civils ont été tués cette semaine dans une région nord malien, en proie à des affrontements entre terroristes, a appris l’Agence Française de Presse (AFP) de différentes sources locales. Les faits se sont produits dans la zone dite des trois frontières, un des foyers de la violence qui secoue le Sahel.
«Il y a au moins quarante morts civils, dans trois sites différents» des environs de Tessit, à quelques dizaines de kilomètres des frontières avec le Burkina Faso et le Niger, a dit à l’AFP un responsable civil anonyme. Ce dernier a précisé que c’était un bilan encore provisoire, la remontée d’informations étant lente et parcellaire dans une zone reculée et dangereuse, avec des témoins toujours dispersés.
En effet, Tessit, commune rurale de la région de Gao, a été le théâtre de combats entre groupes terroristes ces dernières semaines.
L’État islamique au grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance de groupes armés appartenant à la nébuleuse Al-Qaïda sont particulièrement actifs dans ce septentrion malien. En plus d’attaquer les armées nationales ou étrangères, ils s’y livrent depuis 2020 une guerre des territoires.
Entre le mardi 8 et le jeudi 10 février 2022, d’après trois sources locales, les hommes du GSIM sont venus dans plusieurs villages autour de Tessit, dont Kaygourouten, Bakal et Tadjalt. Ils y ont tué les vieillards et les jeunes hommes, saccagé un centre de santé, une pharmacie, un château d’eau, un commerce, et se sont emparé d’une ambulance, accusant les commerçants de ravitailler les rivaux de l’EIGS.
Par Lassané Sawadogo (stagiaire)