Les autorités maliennes ont annoncé l’ouverture, le lundi 28 février 2022, d’une enquête sur le président autoproclamé d’une transition civile au Mali, Ibrahim Camara. Exilé en Côte d’Ivoire, le président de la coalition du Mouvement Faso dambe (MFD) a annoncé le 22 février à Abidjan vouloir former un gouvernement civil de transition le 27 février dernier, en vue d’élections dans « un délai de six mois ».
Les autorités maliennes ont annoncé une enquête sur le président autoproclamé d’une transition civile au Mali en exil à Abidjan, Ibrahim Camara, le lundi 28 février 2022. Elles l’accusent d’actes «injurieux et subversifs» à l’égard de la junte militaire depuis la Côte d’Ivoire.
Ainea Ibrahim Camara est président de la coalition du Mouvement Faso dambe (MFD, «l’honneur de la patrie», en langue bambara), qui est composée de huit partis maliens opposés à la junte à la tête du pays.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux Ainea Ibrahim Camara «s’est livré à des attaques avec des propos injurieux et subversifs contre les autorités de la transition dans un élan d’appel à un soulèvement contre celles-ci», a affirmé le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogue, dans un communiqué publié lundi dernier.
D’autres vidéos, «traduisent clairement la volonté de l’intéressé de poursuivre son entreprise malveillante de déstabilisation des institutions de la transition», toujours selon le communiqué ministériel.
Abidjan a assuré dans un communiqué que «le gouvernement ivoirien, respectueux de la souveraineté des États, ne saurait tolérer la déstabilisation d’un pays frère à partir de son territoire».
En rappel, la junte au Mali avait prévu des élections à partir du 27 février 2022 et qui devraient permettre à un retour des civils au pouvoir après deux coups d’État (août 2020, mai 2021), avant de revenir sur cet engagement sans fixer de nouveau délai.
Par Lassané Sawadogo (Stagiaire)