Après la cérémonie de prestation de serment le mardi 04 septembre 2018 devant la cour suprême au Palais de la Culture sis à Bamako du président malien sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le samedi 22 septembre 2018, boucle le processus qui entérine son élection pour un second mandat. Il s’agit de la cérémonie d’investiture de ce dernier. Une investiture qui coïncide avec les 58 ans d’indépendance du pays.
Grandiose cérémonie sur l’imposante Avenue du Mali dans un quartier huppé de Bamako. Des milliers de civils sont présents pour la cérémonie festive d’investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta et de l’an 58 de l’indépendance du Mali. Dans le ciel, on aperçoit un avion de combat. Tout de blanc vêtu, le président malien arrive sur les lieux à bord de son « Command car ».
Les honneurs, la musique militaire, IBK se dirige vers la tribune chichement aménagée. Il rejoint la dizaine de chefs d’Etat présents. Plusieurs médias locaux ont souligné la présence de plusieurs chefs d’Etats africains à cette double célébration malienne. En effet, ils ont confié la présence au premier rang des participants du Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, Alpha Condé de la Guinéen Conakry, Idriss Deby du Tchad, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. Aussi, la présence du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a été signalé par nos sources. En plus de leur présence, les pays invités ont marqué leur sympathie en associant au défilé militaire des troupes maliennes leurs troupes.
La population malienne ne s’est pas fait raconter cet évènement. En effet, en dehors des personnalités nationales et internationales, les confrères ont noté la sortie de nombreux maliens qui ne se sont pas fait prier pour sacrifier la matinée de leur début de week-end pour y prendre part.
Discours d’IBK
À en croire des médias maliens, le discours de Ibrahim Boubacar Keita s’est axé sur deux points. Le premier a été l’aspect sécuritaire. À cet effet, il a témoigné sa reconnaissance aux pays amis qui n’ont ménagé aucun effort pour assister le Mali à relever le défi sécuritaire mis à mal par les mouvements djihadistes qui ont pris d’assaut le Mali depuis 2011. Il n’a toutefois pas manqué de fustiger l’attitude de ceux qui ont essayé de profiter de cette situation éprouvante. « Nous sommes tristes de voir que certains de nos partenaires cherchent à marchander leur soutien », a avancé le président
Toujours à propos de ce défi sécuritaire, IBK a annoncé qu’en 2018, « 22 % du budget national sera consacré à l’armée » avant de décerner une attestation à l’armée pour son dévouement à la patrie et son engagement à relever ce défi sécuritaire.
Le deuxième point dudit discours a été orienté vers le terrain politique. La preuve est que nos confrères ont fait référence à une phrase « bien chargée » du Chef d’Etat malien sur les contentieux électoraux: « J’aurais souhaité que les résultats de la présidentielle soient acceptés par tous ». Néanmoins, il ajoute que sa main reste tendue.
Par Alimatou SENI (Stagiaire)
