Le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont annoncé leur démission, mercredi 26 mai en début d’après-midi selon une information relayée par RFI. Le chef de la junte et actuel vice-président Assimi Goïta prendra la présidence de la Transition.
Arrêtés et conduits au camp militaire de Kati depuis lundi après-midi par la junte du CNSP, le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont reçu, mercredi 26 mai au matin, la visite d’une délégation de la CEDEAO, de l’Union africaine et de la MINUSMA, conduite par le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan. C’est à l’occasion de cette visite de la délégation dans le camp militaire de Kati que les deux dirigeants maliens ont annoncé qu’ils quittaient leurs fonctions.
« Lorsque nous sommes arrivés, ils ont lu leur lettre de démission qui était déjà prête », a précisé une source diplomatique ouest-africaine, présente lors de la réunion de ce matin. Cette source explique ne pas avoir du tout apprécié la méthode. « Nous ne pouvons pas exclure qu’ils aient démissionné sous la contrainte. »
Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, avait indiqué hier mardi dans la soirée, avoir écarté les deux hommes en les accusant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité.
Avec les démissions du président Bah N’Daw et de son Premier ministre, c’est le colonel Goïta qui prendra la présidence de la Transition, selon la même source diplomatique. Il aurait déjà exposé son plan. « Quant au poste de Premier ministre, pas de détails mais on sait que les consultations avaient commencé dès lundi, auprès du mouvement M5 notamment », nous apprend RFI.
Les désormais ex-président et ex-Premier ministre devraient être libérés d’ici la fin de la journée, ainsi que les autres personnes qui étaient retenues avec eux.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO devraient se réunir au plus vite. Le Conseil de sécurité des Nations unies, lui devrait se réunir à huis clos ce mercredi à 19h (GMT).
Par Wakat Séra