L’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL) du Mali, appelle à la vigilance contre la désinformation et les fake news qui envahissent les réseaux sociaux après la tension vive entre les autorités maliennes et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) marquées par des sanctions infligées à Bamako le 9 janvier 2022.
Le bras de fer qui oppose les autorités maliennes à la CEDEAO et l’UEMOA, est de plus en plus exacerbé notamment sur les médias et les réseaux. En plus des institutions sous régionales, la France, taxée de manipulatrice dans cette affaire n’est pas épargnée.
Dans ce contexte de crise, les femmes et hommes de médias, également ciblés par des attaques personnelles quand leurs écrits ne vont pas en faveur du pouvoir en place, sont l’objet de matraquage sur ces mêmes canaux, toute chose qui peut provoquer de l’insécurité à leur endroit.
« Il y a des sites fantômes qui ne sont pas connus, qui publient de fausses informations », a dit Modiba Fofana, président de l’APPEL du Mali qui appelle alors à la vigilance face à cette campagne de désinformation sur la radio mondiale.
M. Fofana a indiqué qu’« on a remarqué que certains journalistes se sont laissés piéger en reprenant ces fausses informations ». Par exemple, « il y avait une vidéo selon laquelle les militaires maliens ont arrêté des Français. On a vérifié et on s’est rendu compte que c’est une fausse information ! C’est juste pour alimenter encore le sentiment anti-Français », a-t-il soutenu.
Le président de l’APPEL a rassuré que sa structure a mis en place un centre de vérification, de fact-checking regroupant à peu près une soixantaine de journalistes. « J’ai demandé à tous les éditeurs en ligne et directeurs de publication : si vous doutez d’une information, adressez-vous au centre de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne » car « on doit également contribuer à l’apaisement. Personne n’a intérêt aujourd’hui à ce que la situation reste tendue entre le Mali et la communauté internationale », a ajouté Modiba Fofana.
Par Wakat Séra