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Mali: des partenaires se disent prêts à «combler le vide» laissé par Barkhane

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Après l’annonce du président tchadien de maintenir les quelque 1 200 soldats au Mali, c’est le tour des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 de témoigner leur solidarité aux autorités de la Transition, afin de «combler le vide» que provoquera le départ de Barkhane et de la force Takuba.

L’annonce du retrait des troupes de la force française Barkhane et de la force Takuba du Mali, le 16 février dernier, a fait réagir plus d’un. Des chefs d’Etat et certains leaders d’opinion ont exprimé leurs craintes de ce que ce départ va «créer un vide» tant au Mali que dans le reste du Sahel.

Mais depuis l’annonce de ce départ, des partenaires manifestent leur soutien aux autorités maliennes de la Transition. Il s’agit par exemple du Tchad, dont le président Mahamat Déby Itno a indiqué, le 21 février dernier, que son pays restera auprès du Mali dans la lutte contre le terrorisme.

Pour ce faire, il a annoncé le renforcement des effectifs des soldats tchadiens engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). En rappel, ils sont environ 1 200, les militaires de ce pays du G5 Sahel à être dans les rangs de la MINUSMA. Aussi, grâce à l’accord des autorités maliennes reçu par le Tchad le 18 décembre 2021, ce dernier peut décider de l’envoi 1 000 autres soldats supplémentaires au sein de la force de l’ONU pour faire face aux groupes terroristes.

En plus de l’assurance faite par le président Déby, la junte malienne peut également compter sur le soutien des groupes armés signataires de l’accord de paix. En effet, le Cadre stratégique permanent (CSP) qui rassemble les groupes armés du Nord, signataires de l’accord de paix de 2015, se dit prêt à s’engager aux côtés du gouvernement de Transition pour «combler le vide sécuritaire» laissé par le départ des forces européennes du Mali.

« Ce qui nous lie au gouvernement de Transition, c’est l’accord de paix. L’accord de paix prévoit le redéploiement d’une armée reconstituée dans laquelle les ex-combattants des mouvements vont être intégrés. Et nous pensons que c’est cette nouvelle armée reconstituée qui sera en mesure de protéger le pays et de protéger sa population», a déclaré le porte-parole, de ces groupes armés, Moussa Ag Acharatoumane, cité par RFI.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)