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Mali: «(…) il sera difficile de respecter le délai de 18 mois »

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Bah Ndaw, et Moctar Ouane mis à la touche par Assimi Goïta

La République du Mali depuis la journée du lundi 24 mai 2021 est dans une impasse marquée par l’arrestation du Président de la Transition, Bah N’Daw, et de son Premier ministre Moctar Ouane. Leur arrestation est intervenue à la suite de la mise en place d’un nouveau gouvernement de Transition de 25 membres censés piloter le programme du Conseil national de la Transition (CNT) en un temps record de 18 mois. Cette arrestation des autorités de la Transitions a provoqué de vives réactions de la part de la communauté internationale et des institutions africaines internationales et sous régionales au regard du fait que cette situation pourra donner un coup dur au respect du délai de Transition. Au regard de cette situation tendue qui sans doute n’offre pas un bel avenir quant au respect du délai des 18 mois de transition, un analyste malien du nom de Karamoko Sy tient les propos suivants : « (…) sans le retour au moins de Bah N’Daw à ses fonctions, il sera à mon avis difficile de respecter le délai de 18 mois ».

Le Mali au-dessus de tout pour ne pas toucher le fond du K.O.

Le retour de Bah N’DAW au moins pour respecter le délai des 18 mois de la Transition.

La crise de nos jours devient très profonde. Si nous restons toujours muets sans être courageux à faire une analyse rationnelle de la situation qui urge, le Mali ne se relèvera pas de sitôt. De la situation actuelle en cours   les militaires ne veulent pas garder le pouvoir et tiennent à respecter les 18 mois de transition.

Toute la communauté internationale soutient la transition au Mali. Elle veut accompagner la transition pour aller aux élections générales de 2022.

De ma lecture de la situation, et malgré mes post-antérieurs d’orientation sur la nécessité absolue d’un pardon général entre fils et filles du Mali ; tous nos problèmes actuels se résument à une divergence d’intérêts. Pour cela, évitons que l’intérêt individuel ne prenne pas le dessus sur le reste.

Il faudra le dire clairement et avec patriotisme surtout si on aime le Mali, que, sans le retour au moins de Bah N’DAW à ses fonctions, il serait à mon avis difficile de respecter le délai de 18 mois.

En apprenant au même moment que vous la rencontre tardive dans la nuit du 24 au 25 mai 2021 à Kati entre le M5-RFP et les ex-membres du CNSP, et si cela est vrai, j’aurai la conviction qu’ils remettront en cause le délai préétabli des 18 mois de la Transition.

Ma seule issue favorable au Mali est la tenue dans les délais préétablis des élections générales et rien que ces élections comme priorité désormais.

L’espoir est cependant permis surtout encore une fois avec l’annonce l’arrivée du Médiateur de la CEDEAO à Bamako, ce mardi 25 mai 2021. Ce dernier, selon ma petite expérience dans le sillage, j’en suis certain viendra à Bamako avec un bon plan et un bon argumentaire, que la CEDEAO serait tentée.

Diplomate chevronné, humble et patriote, l’actuel PM pourrait accepter de démissionner.

Après tout le Mali au-dessus de tout et nous devons laisser travailler le président de transition en toute confiance pour le reste des 9 mois de la Transition.

L’erreur à éviter en ce moment selon moi, ce qu’il faudra éviter à tout prix d’imposer un autre Premier Ministre. Sans la manière, il sera contesté quel que soit le bord dont il sera issu. Il faudra un PM de consensus, choisi sur des critères objectifs. Il faudrait définir désormais des critères pour le choix d’un éventuel futur PM.

Le problème actuel doit être analysé de fond surtout quand nous savons que la démission du PM est seulement intervenue à 24H de la fin du préavis de grève illimitée de l’UNTM suite à la non application de l’Accord de février 2021 entre le Gouvernement du Mali et la Centrale syndicale UNTM. Un autre aspect serait la non organisation de la conférence sociale qui était prévue pour mars 2021 afin de mettre fin au front social et aux différentes revendications venant de partout dans ces derniers temps.

Selon un acteur bien averti, « quand on parle de gouvernement de large ouverture, nous devons être capables de lui ouvrir au M5-RFP, et surtout garder le ministre de la Défense jugé par les siens du meilleur ministre à ce poste depuis les dix dernières années qu’il a le meilleur bilan des 10 dernières années, valable pour le ministre de la sécurité et de la protection civile », a-t-il déclaré.  Et pour terminer il se demande pourquoi nommer un Djibril Tall, reconnu corrompu et déloyal envers son pays au ministère des Mines de l’énergie et de l’eau, si ce n’est pour venir parachever son forfait lié à l’affaire B2Gold.

Encore une fois arrêtons les Fakes news et cessons de faire paniquer nos paisibles populations qui ne savent plus où se donner la tête.