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Mali: la France suspend ses opérations militaires conjointes

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Les attaques terroristes mettent toutes les forces armées sur le qui-vive constant (Ph. illustration/RFI)

La France a suspendu ce jeudi 3 juin 2021, le Mali, à la suite du coup d’Etat de la junte militaire le 24 mai dernier qui a contraint le président de la Transition, Bah N’Daw et le Premier Moctar Ouane à la démission. L’annonce de cette décision a été faite par le ministère français des Armées qui, dans un communiqué, précise que la France ne mènera plus ses opérations militaires conjointes avec les Forces armées maliennes tant que le pouvoir n’est pas cédé aux civils.

« La France a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit. Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », lit-on dans le communiqué du ministère français des Armées.

Cette annonce qui était presqu’attendue selon certains observateurs de la situation géopolitique du Mali, intervient à seulement une semaine après que le président Emmanuel Macron a déclaré dans un entretien accordé à un média, le Journal du Dimanche, que la question d’un retrait de l’armée française se posait suite à l’acte de la junte militaire qui avait aussi renversé le président Ibrahim Boubacar Kéïta le 20 août dernier.

Cette décision intervient alors que le leader de la junte militaire doit être investi solennellement le lundi prochain à Bamako.

« En prenant ces mesures, la France veut clairement exiger une transition inclusive qui doit s’achever dans neuf mois. Le caractère républicain de l’État est une autre exigence de la France qui affirme qu’elle ne restera pas au Mali si l’islamisme prend le dessus sur la démocratie », a rapporté le correspondant de RFI au Mali, Serge Daniel qui a interrogé plusieurs personnalités civiles et militaires à Bamako.

Par Bernard BOUGOUM