La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dans sa note trimestrielle du 9 novembre 2022, relève «une baisse de 20%» des cas de violation et d’atteinte aux droits de l’homme et du droit international humanitaire au Mali par rapport aux données du trimestre précédent. La période concernée par ces chiffres est comprise entre le 1er juillet et le 30 septembre 2022.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) note une baisse des cas de violation et d’atteinte aux droits de l’homme au Mali. Dans sa note trimestrielle des tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme et du droit international humanitaire publiée le 9 novembre 2022, l’institution onusienne informe avoir documenté «375 violations et atteintes» à ces droits, soit «243 civils tués, 55 enlevés/disparus et 77 blessés». Elle précise que cette note couvre la période du 1er juillet au 30 septembre 2022.
Ces chiffres, selon la MINUSMA, représentent «une baisse de 20%» des cas de violation et d’atteinte aux droits de l’homme et du droit international humanitaire au Mali comparativement au trimestre précédent où «467 cas avaient été recensés, dont 317 civils tués, 73 enlevés/disparus et 77 blessés».
Par ailleurs, l’organe des Nations Unies indique que sur ce total de 375 violations et atteintes aux droits de l’homme, «163 cas» sont imputables aux groupes armés terroristes tels que le Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM), l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires au cours de la période en revue. Cette donnée représente, selon la note trimestrielle, un pourcentage de 43% de l’ensemble des violations et atteintes documentées. Mais ces chiffres représentent une baisse de 45%, comparés au trimestre précédent (297 entre la période d’avril à juin 2022).
La MINUSMA retient en outre, que d’autres cas de violations et atteintes sont aussi imputables à des milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaires, indiquant qu’ils ont été responsables de «33 atteintes aux droits de l’homme, soit 9% du total des violations et atteintes répertoriées». «Il s’agit là d’une baisse de 3 pour cent par rapport au trimestre précédent», précise-t-elle.
D’autres atteintes aux droits de l’homme sont également du fait des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, selon le document trimestriel de la MINUSMA qui énumère à 17 cas. «Ce chiffre représente un pourcentage de 5% de l’ensemble des violations et atteintes et une hausse de 21% en comparaison avec le trimestre précédent», détaille le document.
La MINUSMA a aussi documenté «162 violations» de droits de l’homme imputables aux Forces de Défense et de sécurité du Mali, soulignant que ces données représentent une hausse 33% en comparaison au trimestre passé et 43% du total des actes de violence documentés.
Quant aux zones de violence répertoriées, la MINUSMA confie que le centre du pays demeure l’épicentre des actes de violences, notamment la région de Bandiagara 101 cas, suivie de celles de Gao (75), Ménaka (73), Mopti (50), Ségou (33), Douentza (23), Tombouctou (13), Kayes (4) et Koulikoro (3).
Par Siaka CISSE (Stagiaire)