Le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga, à la tribune de l’ONU le samedi 25 septembre 2021, avait accusé la France «d’avoir abandonné son pays en plein vol», avec le retrait de la force française Barkhane. Une accusation qui a courroucé Paris dont la réaction ne s’est pas fait attendre. La ministre des Armées, Florence Parly, dans sa riposte du lundi 27 septembre, a parlé de «mauvaise foi, d’indécence» de la part de Bamako.
La déclaration du Premier ministre malien, Choguel Maïga à la tribune de l’ONU, reprochant à la France d’avoir «abandonné son pays en plein vol», n’a pas fait que des heureux du côté de Paris. Cette accusation n’a pas été du goût des partenaires français qui l’ont, séance tenante, manifesté avec cette réponse de la ministre des Armées, Florence Parly, qui a déclaré que «quand on a 5 000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller».
Elle est allée plus loin en parlant de «mauvaise foi, d’indécence» de la part de Bamako. «C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence», a-t-elle laissé entendre.
Paris a donc rejeté en bloc l’accusation du Premier ministre malien, se défendant que l’évolution de son dispositif militaire s’est faite en concertation avec ses partenaires, et ce depuis le sommet de Pau en janvier 2020. La France n’a toutefois jamais cessé de rappeler qu’un accord avec la société paramilitaire russe Wagner est «incompatible» avec ses engagements militaires au Mali.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)