La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a indiqué, dans son rapport trimestriel publié, le jeudi 23 mars 2023, que le nombre de personnes tuées en 2022 a enregistré une hausse de 54% par rapport à 2021. Les autorités maliennes ont émis un doute sur la «crédibilité» dudit rapport, soulignant que celui-ci «ne donne aucune précision sur les sources de vérifications des cas rapportés».
Selon le rapport trimestriel de la Mission de l’ONU au Mali, 1 277 personnes ont été tuées en 2022. Des chiffres qui ont augmenté de 54%, en comparaison à ceux de 2021 qui faisaient état de 584 victimes.
La Minusma a relevé dans son rapport que l’armée malienne et ses alliés sont responsables «de plus d’un tiers des violations des droits humains». Elle souligne, par ailleurs, que les principaux responsables sont les groupes jihadistes dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, son acronyme arabe) et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les autorités maliennes ont émis des doutes, jeudi 23 mars, sur la «crédibilité» du rapport de la mission onusienne. «Ce rapport ne donne aucune précision sur les sources de vérifications des cas rapportés et ne permet pas au gouvernement de mener au besoin une confrontation et des enquêtes», a soutenu le ministère des Affaires étrangères.
Par Wakat Séra
