Le Mali a décidé, lundi 2 mai 2022, de rompre ses accords de défense avec la France et ses partenaires européens, leur reprochant des «atteintes flagrantes» à la souveraineté nationale.
Ces accords de défense fixaient le cadre juridique de la présence au Mali des forces française «Barkhane» et européenne «Takuba».
Cette rupture d’accords est une nouvelle manifestation de la dégradation des relations entre les autorités maliennes et leurs anciens alliés dans la lutte contre le terrorisme.
Le Mali dénonce ainsi les accords de statut des forces (Status of Force Agreements, ou SOFA) qui fixent le cadre juridique de la présence dans le pays des forces française « Barkhane » et européenne «Takuba».
Le ministre porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a indiqué sur la chaîne nationale, que «depuis un certain temps, le Gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France», regrettant «l’attitude unilatérale» de la France lors de la suspension, en juin 2021, des opérations conjointes entre les forces françaises et maliennes.
Le colonel Maïga a aussi rappelé l’annonce, en février 2022, «encore sans aucune consultation de la partie malienne», du retrait des forces «Barkhane» et «Takuba», et les «multiples violations» de l’espace aérien malien par les appareils français, malgré l’instauration par les autorités d’une zone d’interdiction aérienne au-dessus d’une vaste partie du territoire.
Par Wakat Séra
