Les militaires qui ont contraint le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission le 18 août dernier, avaient convié les partis, les organisations de la société civile et d’anciens groupes rebelles à de premiers échanges, ce 29 août 2020 pour tracer « l’architecture de la transition », disait vendredi soir le porte-parole de la junte, le colonel Ismaël Wagué.
Mais cette première concertation pour la transition après le coup d’État a été reporté à la dernière minute, pour « des raisons d’ordre organisationnel ».
A l’analyse, il ressort que le mouvement dit du 5-Juin, qui a mené pendant des mois la contestation contre le président Keïta, n’avait pas été expressément convié.
Cela a permis de vite lier ce premier échec à un conflit avec le mouvement du 5-Juin, dont les leaders n’étaient pas contents de la démarche, accusant la junte de chercher à « confisquer » le changement.
Par Wakat Séra