Dans un communiqué conjoint, le 24 mai 2021, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Président congolais Félix Tshisehedi et celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamnent l’arrestation par des militaires des dirigeants du Conseil national de la Transition (CNT) du Mali, le Président Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane suite à la mise en place du nouveau gouvernement et exigent leur « libération immédiate et sans condition ».
« Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA) et le Président de la Commission de la CEDEAO suivent avec une vive préoccupation l’évolution de la situation politique au Mali, notamment l’arrestation par des militaires, en rébellion, du Président de la Transition, S.E.M. Bah N’DAW et de son Premier ministre, Monsieur Moctar OUANE ainsi que de certains de leurs collaborateurs », indique le communiqué dans ses lignes.
Considérant cela comme un « acte d’une gravité extrême qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes de la CEDEAO et de l’UA », les président de ces deux institutions africaines « condamnent avec énergie les arrestations des autorités du CNT.
Ils demandent leur « libération immédiate et sans conditions » et invitent les différentes parties au Mali à privilégier le dialogue afin de régler les malentendus qui sont autour de la mise en place du Gouvernement.
Par ailleurs, les présidents de la CEDEAO et l’UA « lancent un appel à leurs partenaires internationaux pour une solidarité active envers l’UA et la CEDEAO en soutien au succès de la transition au Mali ».
En rappel, c’est hier lundi que la composition du nouveau gouvernement de la transition a été rendue publique. Il est composé de 25 membres dont deux femmes et une présence importante de soldats. Cette arrestation des autorités de la Transition semble partir de la composition de ce nouveau gouvernement qui venait d’être mis en place le même jour.
Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)