Le Président en exercice de l’Union africaine (UA), le chef de l’État sénégalais Macky Sall, reçu par le chef des forces militaires au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a mis sur la table le dossier des militaires ivoiriens.
A ce propos, le président Sall préconise de « trouver une solution africaine« , expliquant que cette solution peut s’inscrire « dans le cadre d’une solidarité africaine« . Aussi, il a fait savoir que « Le Mali reste disponible à dialoguer ».
Rappelons que détenus depuis plus d’un mois, l’inculpation officielle des 49 militaires ivoiriens a été confirmée par la Justice malienne. Ils sont inculpés mis sous mandat de dépôt. Il leur est reproché des faits de « crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ».
Il faut noter que les négociations enclenchées par le Togo, le 28 juillet à Lomé, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.
Selon des sources, Bamako exige que Abidjan reconnaisse sa responsabilité et exprime « des regrets » pour le déploiement de soldats sur son territoire sans cadre légal. La partie malienne réclame en plus qu’il lui soit livré livrer des personnalités présentes en Côte d’Ivoire et recherchées par la justice du Mali. Le Gouvernement de Ouattara aurait rejeté ces conditions, selon une source.
Dans cette affaire, ne sont pas à négliger les interventions du président du Haut conseil islamique du Mali, Chérif Madani Haïdara, l’archevêque de Bamako, Jean Zerbo, et l’influent chef religieux de Nioro (sud-ouest du Mali), Chérif Bouyé Haïdara qui se sont fait apôtres auprès de la junte en vue d’un règlement à l’amiable.
Par Wakat Séra
