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Mali, Niger et Burkina : et si Trump bombardait les terroristes du Sahel ?

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Et si Trump venait menacer les terroristes du Sahel? (Ph. africaguinee.com)

Paix où es-tu ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation dans un monde où Donald Trump comme un enfant est si enchanté par ses nouveaux jouets qu’il bombarde la Syrie en remuant son café et menace la Corée du Nord des pires représailles, comme un shérif du Far West qui manie son colt à la Luky Luke. Le nouveau locataire de la Maison blanche entend réenfiler aux Etats Unis sa casquette de gendarme du monde, allant contre ses promesses de campagne de ne s’occuper que des affaires domestiques de l’Amérique. Le talentueux acteur de télé-réalités atteindra-t-il ses objectifs dans le monde réel où les Etats Unis commençaient à se revêtir d’un visage humain après les « Busheries » de père en fils ? Il est temps de mettre fin aux caprices de ce chef de guerre dont les « Trumperies » passent mal. S’il pouvait plutôt pointer ses canons contre les terroristes qui endeuillent constamment le Sahel, Donald Trump ferait l’une des meilleures bonnes actions de son mandat qui donne des allures de forteresse imprenable qu’il essaie d’imprimer aux Etat Unis en l’entourant de murs physiques et virtuels.

Mais le successeur de Barack Obama est loin de constituer le seul épouvantail sur la planète. Dans le Sahel africain où le sable chaud rougit au quotidien du sang de pauvres militaires pris dans l’étau de terroristes sans foi ni loi, les populations ne savent plus dans quelle direction prier pour mettre fin à l’hécatombe. Le Mali vient une fois de plus d’être la cible de ces « fous d’Allah » qui ont causé la mort d’au moins quatre soldats maliens et blessé seize autres dans l’attaque d’un camp militaire dans la région de Tombouctou. A l’instar du médecin après la mort, les hélicoptères de guerre de l’Onu sont venus parader sur les talons des terroristes avant que la force française Barkhane ne mène une opération punitive contre des assaillants qui se réclament d’une nouvelle alliance djihadiste dite « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ». Les têtes de l’hydre islamiste ne cesseront visiblement pas de pousser sous d’autres formes alors que les forces armées maliennes, burkinabè, nigériennes et les éléments de Barkhane et de l’Onu font le ménage chaque jour. En tout cas, c’est la preuve, s’il en faut encore qu’il ne faudra jamais baisser la garde dans la défense des territoires du Sahel. Mieux, il urge de traquer les terroristes dans leur derniers retranchements, en faisant tomber toutes les barrières frontalières qui jusque-là ne servent qu’à favoriser la fuite des terroristes dans un autre pays pour revenir à l’assaut.

Fort heureusement, contre les alliances des islamistes, naissent également des initiatives régionales comme le G 5 Sahel regroupant le Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger, qui, avec l’appui des forces étrangères françaises et américaines, affinent leurs renseignements et augmentent leur puissance de feu. Reste maintenant à instaurer la collaboration sans réserve des populations dans desquelles se fondent trop facilement les djihadistes qui endoctrinent trop facilement une jeunesse confrontée à la misère matérielle et à l’avenir incertain. L’autre facteur important que semble ignorer les gouvernants est bien la marginalisation de certaines régions de leurs pays respectifs, la plupart du temps le nord, qui se transforment très vite en no man’s land où les trafics de tous ordres fleurissent, faisant le lit au terrorisme.

Par Wakat Séra