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Mali: nouvelle rencontre sans accord, la junte accuse la CEDEAO

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Le président malien Assimi Goïta et le médiateur de la CEDEAO (à droite) Goodluck Jonathan (Photo montage d'illustration)

Après deux jours de visite au Mali, le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan a quitté Bamako, le dimanche 20 mars 2022, sans accord avec la junte malienne sur une durée de la Transition et une date pour l’organisation d’élections. Face à une période de 12 à 16 mois proposée par l’organisation ouest africaine comme durée de la Transition, la junte propose un délai «incompressible» de 24 mois, reprochant à la CEDEAO de «seulement tenir compte du calendrier électoral», sans prendre en compte certaines réalisations «nécessaires à des élections dont les résultats seront acceptés par tous».

L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan s’est une nouvelle fois rendu au Mali, pour essayer de trouver un accord avec les autorités de la Transition afin de fixer une date des élections qui mettront fin à cette Transition et donnera le pouvoir aux civils.

Aux termes d’une visite de deux jours, le médiateur de la CEDEAO n’est pas parvenu à un accord avec les dirigeants maliens sur la durée de la Transition. En effet, l’organisation ouest africaine parle d’une durée de 12 à 16 mois, alors que la junte propose, elle, un délai «incompressible» de 24 mois.

Face à ces nouveaux échanges infructueux, le médiateur Goodluck Jonathan a, toutefois, réaffirmé l’engagement de la CEDEAO à faciliter un accord pour la restauration de l’ordre constitutionnel.  

La junte, quant à elle, n’a manqué d’exprimer sa lassitude à ces nombreuses rencontres sans compromis. Les dirigeants maliens estiment avoir «fait beaucoup d’efforts», alors que la CEDEAO reste camper sur ses propositions. Les militaires l’ont indiqué dans un communiqué en date du 20 mars dernier, tenant la CEDEAO pour responsable du blocage actuel.

D’abord cinq, puis quatre ans pour la durée de la Transition, le gouvernement informe avoir fait trois autres propositions de 36 mois, de 29 et enfin de 24 mois. Le gouvernement de transition dit constater que toutes ces propositions ont été rejetées par l’organisation sous régionale.

Bamako martèle, du reste, que sa nouvelle proposition de 24 mois comme durée de la Transition, est «incompressible». La junte fait savoir que le délai de 16 mois proposé par la CEDEAO «tient seulement compte du calendrier électoral». Pour elle, son délai de 24 mois «tient compte de la réalisation de certaines réformes nécessaires à des élections dont les résultats seront acceptés par tous».

Le communiqué de la CEDEAO après la visite

Par Wakat Séra