La directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay a condamné, dans un communiqué en date du 16 novembre 2023, le meurtre du journaliste Abdoul Aziz Djibrilla, présentateur de radio Naata à Labbezanga au Mali. Elle appelle les acteurs à préserver la sécurité des journalistes et souhaite que les auteurs soient punis.
«Je condamne le meurtre d’Abdoul Aziz Djibrilla. J’en appelle à toutes les parties prenantes pour s’assurer que les journalistes et les professionnels des médias puissent entreprendre en toute sécurité leur travail essentiel pour informer les populations», écrit la première responsable de l’UNESCO. Avant d’ajouter que «les auteurs de ce crime doivent être poursuivis».
Le 7 novembre dernier, le véhicule de M. Djibrilla et d’autres de ses confrères ont été la cible d’une attaque alors qu’ils ralliaient Ansongo à Gao, au nord du Mali. L’attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés a provoqué la mort de l’animateur Djibrilla. Le directeur et l’animateur de Radio Coton Ansongo- Saleck Ag Jiddou, dit Zeidane, et Moustapha Koné, ont été eux enlevés par des membres de bandes armées et sont toujours portés disparus. Harouna Attino, un journaliste d’une autre radio communautaire et blessé au moment de l’attaque, quant à lui, a réussi à s’échapper.
Selon les dernières informations fournies par Reporter sans frontière, les ravisseurs auraient demandé une rançon de 3 millions de francs CFA à chaque famille des journalistes enlevés.
Depuis quelques années, les journalistes dans le nord du Mali subissent la pression des groupes armés. Ils sont parfois victimes d’enlèvement ou dans le pire des cas, assassinés.
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)