Selon l’analyste politique et spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, Gauthier Pasquet, plusieurs soldats dont un capitaine des Forces spéciales maliennes avec qui il a pu échanger, des garnisons à Kati ont exprimé un «ras-le-bol camouflé», face à ce qu’ils estiment être «une perte de vitesse des Forces armées maliennes (Fama)».
Des garnisons de l’Armée malienne à Kati ont exprimé un «ras-le-bol camouflé», selon Gauthier Pasquet, analyste politique et spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, qui dit avoir pu échanger avec un capitaine des Forces spéciales maliennes.
Selon notre source, les soldats disent être «débordés» et estiment être «en perte de vitesse» face à une situation sécuritaire marquée par des attaques de groupes armés terroristes.
Le dimanche 7 août 2022 une attaque avait fait 42 morts et 22 blessés à Tessit. Suite à cela, le président de la Transition malienne, Assimi Goïta avait décrété un deuil national de 72 heures à compter du 11 août 2022.
En rappel, Kati, situé à quelques 15 km de Bamako, est la forteresse de l’Armée malienne et aussi le quartier général du président Goïta. Le vendredi 22 juillet dernier, les FAMa ont affirmé avoir repoussé une attaque terroriste menée contre la base de Kati par deux véhicules piégés bourrés d’explosifs aux environs de 5 h du matin (heure locale). L’assaut qui avait fait au moins un soldat tué, avait été revendiqué par la Katiba Macina, un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)