Au moins une trentaine de personnes ont été tuées, ce jeudi 20 octobre 2022, au Tchad à la suite d’une manifestation de l’opposition contre la prolongation de la période transitoire dirigée par le général Mahamat Idriss Déby, selon le porte-parole du gouvernement tchadien, Aziz Mahamat Saleh à nos confrères de l’AFP.
Parmi les personnes tuées au cours de cette manifestation que le gouvernement a interdit, on compte une dizaine d’agent de force de sécurité.
«Les manifestants ont attaqués des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l’Assemblée nationale», a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné dans un Twitte la répression de cette manifestation qui a entrainé des morts. «Je condamne fermement la répression des manifestations ayant entrainé mort d’hommes au Tchad. J’appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise», écrit-il.
La France également dans un communiqué, a condamné ces violences survenues avec, notamment, l’utilisation d’armes létales contre les manifestants.
A la suite de dialogue nationale, la période transitoire, mis en place après la mort de Idriss Déby père, a été prolongée de 18 mois et elle se poursuivra sous la présidence de Mahamat Idriss Déby. Une décision qu’une partie de la classe politique ne cautionne pas et a appelé à manifester.
Par Wakat Séra