Une très grande partie du gouvernement au Kenya a été limogée, ce jeudi 11 juillet 2024, par le président William Ruto, suite aux violentes manifestations survenues, fin juin dernier, dans le pays et qui ont fait une trentaine de morts.
Le président kenyan, William Ruto, dans une annonce, a remercié, ce jeudi 11 juillet 2024, la quasi-totalité de son gouvernement. Seuls y sont restés puis maintenus à leur poste, le vice-président de l’Etat et le ministre des Affaires étrangères du pays.
Après avoir «écouté ce que le peuple du Kenya a dit et après une évaluation globale de la performance de mon cabinet, ses réalisations et ses défis, j’ai aujourd’hui […] décidé de limoger avec effet immédiat tous les membres» du gouvernement, a annoncé le président Ruto, lors d’une conférence de presse, à State House (le palais présidentiel).
Une décision prise, en effet, deux semaines après des manifestations antigouvernementales qui ont viré au chaos et engendré 39 morts, selon l’agence officielle kényane de protection des droits humains (KNHCR). Ce bilan total des personnes tuées est celui disponible depuis la première manifestation survenue le 18 juin 2024.
«Je vais immédiatement engager de vastes consultations à travers différents secteurs et formations politiques, dans le but de définir un gouvernement à base élargie qui m’aidera à accélérer les mesures nécessaires et urgentes», a aussi promis le chef de l’Etat.
Pour rappel, le président kényan avait retiré, le 26 juin dernier, un projet de budget qui, a tout de suite été controversé à travers le pays, car il prévoyait des augmentations de taxes. Une mesure qui avait d’ailleurs vu le jour au lendemain des scènes de violences, dont l’assaut du Parlement par les manifestants anti-récession. Là, la police avait alors tiré à balles réelles sur la foule.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)