Les partis politique regroupés au sein du chef de file de l’opposition, des militants et sympathisants, des organisations de la société civile ont marché ce jour 29 septembre 2019 pour dénoncer la « mal-gouvernance » du pouvoir du Président Roch Marc Christian Kaboré et le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) qu’il juge « insatisfaisante ». Réunis d’abord à la place de la Nation, L’opposition a d’abord fait une petite animation avant d’exécuter la marche. A ce rendez-vous, on note la présence de diverses personnes avec des intentions autres que la revendication : le commerce, le vol, les disputes, la drague étaient au rendez-vous. Morceaux choisis!
Appelés depuis un mois à sortir massivement pour la marche-meeting de ce jour, des organisations de la société civile et les partisans des partis de l »opposition, venus d’horizons divers avec des casquettes multiples, sont sortis pour défendre leurs intérêts. Mais lesquels intérêts ? Personne ne pourra établir une réelle liste des motivations des manifestants de ce 29 septembre. Sur les pancartes on pouvait lire « Non à la gestion chaotique du pouvoir », « liberté et dignité pour safiatou Lopez prisonnière d’opinion du régime MPP », « le pays va mal »… A voir cela, on se croirait à une mobilisation pour une même cause. Pourtant pas mal de personnes se sont cachées derrière la marche pour défendre des causes individuelles.
A côté des marcheurs, Il y a ceux qui se sont invités à la place de la Révolution pour développer leur chiffre d’affaire. Des vendeurs de mouchoirs communément appelés « Lotus », de bonbons, de badges, de drapeaux et même des vendeurs de draps et des membres d’une association de cireuses de chaussures étaient présents pour espérer gonfler leurs chiffres d’affaire. Les « petits riches » de la situation étaient évidemment les vendeurs d’eau. Un des vendeurs d’eau a confié avoir vendu 5000 FCFA sur place. « Moi j’avais l’information qu’il y’a quelque chose ici aujourd’hui. Je me suis préparé pour faire beaucoup de revenus. On ne gagne pas ça tous les jours », a-t-il affirmé en ajoutant qu’à chaque fois qu’il sera au courant d’une mobilisation, il ira tant qu’il peut.
A côté des commerçants, il y a les malfrats qui ont profité de l’inattention des marcheurs. Infiltrés parmi eux, ils ont opéré. On ne se rend compte de leur présence que lorsque quelqu’un crie : « Ils ont volé » mon portable ou mon portefeuille ou tout autre objet de valeur. Un journaliste présent à cette marche a été victime de vol son téléphone portable à la fin de la marche.
Un autre comportement est à signaler durant la manifestation de l’opposition : »la drague ». Nous avons assisté malencontreusement à une drague en plein revendication. Un groupe de jeunes garçons, après la marche a interpellé une vendeuse d’eau comme s’ils voulaient uniquement de l’eau pour se rafraichir. Certes elle a vendu de l’eau mais elle y a laissé son contact, puisque tous n’étaient pas intéressé que par l’eau. L’un des « clients » ne semblait avoir d’yeux que pour le physique de la vendeuse, en ne tarissant pas d’éloges pour cette dernière avant de la convaincre de laisser son numéro de téléphone.
En marge de ces différents cas cités, on note certain habillement qui frisaient l’indécence. Maquillées, drapées dans des pantalons déchirés jusqu’à la cuisse et des hauts coupés laissant voir le ventre, des filles déambulaient dans la foule, comme si elles avaient d’autres intentions que la manifestation. Il est vrai qu’il n’y avait pas e code vestimentaire institué, mais pour ce que nous avons vu, c’était vraiment décalé…
Par Tunwendyam Nadine ZONGO (Stagiaire)