Les commerçants de l’opposition étaient face aux Hommes de média, ce mardi 25 septembre 2018, au siège de Chef de file de l’opposition en droite ligne avec la marche meeting de l’opposition le 29 de ce mois. L’ordre du jour était axé sur des problèmes qui assaillent les commerçants et donner leur lecture de la situation nationale.
Le samedi 29 septembre 2018, les partis de l’opposition prévoient organiser une marche-meeting pour dénoncer les « difficultés » auxquelles le Burkina Faso fait face depuis l’arrivée au pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). C’est fort de cela que les commerçants de l’opposition ont tenu ce point de presse afin d’inviter les Burkinabè à prendre part à ladite marche.
Le porte-parole des commerçants de l’opposition n’a pas manqué de réaffirmer leur soutien à cette marche. Pour ce faire, il a lancé un appel aux « petits » commerçants, entrepreneurs, Hommes d’affaires, opérateurs économiques à prendre massivement part à la manifestation du 29 septembre prochain. « C’est justement parce que le pays est mal géré que nous devons marcher. Si le pays était sur le bon chemin personne ne penserait à marcher » ont-ils dit pour justifier leur choix. Ils voient en la marche une occasion de réveiller le pouvoir du Président Roch Marc Christian Kaboré: « Roch et son gouvernement dorment. On doit les réveiller le samedi à 8h » dixit le porte-parole Mahamadi Lompho.
Ils ont également salué et réaffirmé leur approbation à la cotisation que compte organiser le CFOP en vue de soutenir les Forces de l’ordre et de sécurité. En réaction à la « campagne de démobilisation » dont les commerçants de l’opposition accusent le parti au pouvoir, ils disent aux citoyens de ne pas se laisser distraire. « S’ils vous donnent 2000 F CFA, prenez, mettez du carburant et venez manifester avec nous en Burkinbila », ont-ils stipulé.
En ce qui concerne les problèmes qui minent le domaine du commerce, le porte-parole des commerçants de l’opposition, Mahamadi Lompho a évoqué la négligence dont sont victimes les commerçants. De plus les commerçants de l’opposition ont dénoncé l’adoption de la loi sur le partenariat public-privé (PPP). Pour eux, cette loi favorise la conclusion « automatique » du marché de gré à gré. « Les uns qui bénéficient des milliards de marchés avec leurs copains au pouvoir, et les autres, obligés de poiroter et même de déclarer faillite » a-t-il avancé.
Quant à la situation nationale, un certain nombre de maux ont été notés par M. Mahamadi Lompho. Il a décrié la baisse du pouvoir d’achat des ménages. En effet, il a laissé entendre que depuis l’accession au pouvoir du MPP, la « misère » des Burkinabè a augmenté. « Nombreuses sont les familles qui n’arrivent plus à s’assurer deux repas par jour, à se loger, à se vêtir et à se soigner convenablement » a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il a fait cas des défis sécuritaires liés aux multiples attaques terroristes que connait le pays des Hommes intègres depuis 2016. Le cas le plus récent noté par le conférencier en guise d’exemple est l’enlèvement de miniers et des assassinats de gendarmes dans le Soum. Chose qui n’est sans doute pas sans conséquences sur le plan économique aux dires du porte-parole. « Les investisseurs hésitent à mettre pied au Burkina et les entreprises nationales plient bagage pour aller tenter leur chance ailleurs », a-t-il dévoilé.
Par Alimatou SENI (Stagiaire)