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Marchés du Burkina: «Les places réservées aux vendeuses de fruits sont inadaptées» (Syndicat)

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Le présidium pour l'ouverture de la conférence publique du Syndicat des vendeuses de fruits et légumes au CBC à Ouagadougou

Plus de 300 vendeuses de fruits et légumes venues de plusieurs régions burkinabè, regroupées autour du Syndicat national de la force ouvrière réfléchissent sur l’amélioration de leur secteur à travers une conférence publique ce samedi 7 avril 2018 à Ouagadougou. Selon Zara Congo, secrétaire générale du Syndicat national des vendeuses de fruits et légumes (SYNAVFL), «les places réservées aux vendeuses de fruits et légumes dans les marchés sont inadaptées».

Les vendeuses de fruits et légumes du Burkina, généralement installées dans les marchés et yaars, autour des supermarchés, de grands services privés comme publics, souvent même à côté des feux tricolores et autres lieux publics, font face en permanence à l’insécurité, à un problème de financement, parfois à des déguerpissements sans condition. C’est pour trouver des solutions à l’ensemble de ces préoccupations que leur syndicat a entrepris de tenir une journée de communication publique en vue d’interpeller les autorités à se pencher sur leurs conditions de travail qui, à les en croire, ne sont pas aisées.

Les participantes de la conférence publique du syndicat des vendeuses de fruits et légumes au CBC

«Les vendeuses de fruits et légumes restent de grandes battantes qu’il faut encourager car en plus de leur contribution à la dynamique de l’économie nationale, elles jouent un rôle important dans la gestion de leur famille et parfois occupe un rôle de premier plan dans l’entretien des familles et dans la scolarisation des enfants», a fait remarquer le directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Al Edir Diallo, qui a ouvert cette rencontre.

Selon la première responsable des vendeuses de fruits et légumes, Zara Congo, les commerçantes de fruits et légumes sont actuellement confrontées à des «problèmes d’insécurité» car la plupart d’entre elles sont sur la route dès 4H (gmt) du matin pour aller chercher leurs produits à la périphérie des villes. Mme Congo n’a pas manqué de dénoncer la concurrence déloyale que leur imposent certains commerçants étrangers qui viennent s’installer au Burkina, au mépris des textes.

Zara Congo, secrétaire générale du Syndicat national des vendeuses de fruits et légumes (SYNAVFL)

Pour elle, vu que celles-ci ne sont pas consultées lors des constructions des marchés, «la place réservée aux vendeuses de fruits et légumes, n’est pas adaptée à nos réalités». Ce qui l’a amené à dire toute son amertume face à cette situation: «Chaque fois on vient nous déguerpir sous prétexte qu’on occupe l’espace public». Elle n’a pas occulté «les problèmes de conservation de (leurs) produits» qui se posent avec acuité.

Les vendeuses de fruits et légumes disent aussi faire face à bien d’autres soucis: elles n’ont ni assurance de santé ni assurance de retraite.

Par Mathias BAZIE