Lors de la conférence de presse du comité d’Appel de Manéga sur la «réconciliation nationale et la paix», Me Titinga Pacéré, l’un des «11 sages» qui dévoilaient leur feuille de route, a appelé ce lundi 20 janvier 2020, à Ouagadougou, à «l’humanisme» des autorités politiques et judiciaires sur la dégradation de la santé de l’ex-chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé.
Les onze sages souhaitent que les autorités permettent à l’ex-ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé d’aller se soigner à l’extérieur comme l’ont demandé ses avocats et ses proches. Me Pacéré se demande quel «intérêt» il y a à «laisser quelqu’un comme ça périr».
«C’est inutile. Personne ne gagne parce qu’il y a aussi, au-delà de l’aspect juridique, un problème d’humanisme qui se pose», a-t-il poursuivi face aux journalistes avant de signifier que leur «plus grand souhait est que l’intéressé puisse trouver la santé».
La publication ces derniers jours d’une photo montrant l’unique général de gendarmerie complètement amaigri par la maladie, a suscité un vif émoi au sein de la population. Le pouvoir a alors été interpellé sur son rôle fondamental pour permettre à M. Bassolé d’aller se faire soigner hors du Burkina pour y recevoir des «soins appropriés», comme le recommandent, du reste, ses conseils.
En rappel, le général Djibrill Bassolé est condamné à dix ans de prison ferme dans l’affaire du procès du coup d’Etat manqué de 2015.
Par Bernard BOUGOUM