Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambela, a procédé, ce jeudi 27 juillet 2023, à Ouagadougou, à la remise officielle de la réponse du Gouvernement au cahier de doléances 2022 des organisations syndicales des travailleurs. Après que le Gouvernement a répondu favorablement à chacun des points de revendication, il a invité les partenaires sociaux à avoir en tête l’intérêt supérieur de notre pays qui vit actuellement une situation difficile.
Le Gouvernement de la Transition est dans une dynamique de promotion du dialogue social et de concertation permanente avec les partenaires sociaux.
En effet, le 1er mai 2022, célébration de la Fête du Travail, les organisations syndicales avaient transmis au Premier ministre d’alors, Dr Albert Ouédraogo, un cahier de doléances comportant 31 points de revendication.
Après un examen rigoureux de ce cahier de doléances, le Gouvernement a remis sa réponse aux organisations syndicales, ce jeudi 27 juillet 2023.
Selon le Premier ministre, malgré la situation difficile que traverse notre pays, le Gouvernement a essayé de donner des réponses favorables aux doléances syndicales.
« Malgré la situation difficile, le Gouvernement a répondu favorablement à chacun des points de revendication. Après la remise de nos réponses, vous aurez une période d’un mois pour analyser et apprécier les conclusions, afin que le dialogue puisse se poursuivre », a-t-il soutenu, tout en ajoutant que « tout peut se résoudre dans la concertation, en évitant la violence inutile ».
C’est pourquoi, il a invité les syndicats à ne pas oublier la situation nationale marquée par la lutte contre le terrorisme, et à avoir à l’esprit que nos forces combattantes sont sur le front, pour que le Gouvernement et les partenaires sociaux puissent dialoguer en toute quiétude.
De ce fait, il a fait savoir que le leitmotiv des actions de tout un chacun devrait être guidé vers l’intérêt du Burkina Faso.
« Nous sommes tous des Burkinabè. Nous avons un même pays à construire et tout le monde doit avoir en tête l’intérêt général du pays. Même si nous sommes satisfaits des intérêts corporatifs, si cela n’arrange pas le pays, tôt ou tard cela retombera sur nous. Nous devrons regarder l’intérêt de tous les Burkinabè », a-t-il insisté.
Par ailleurs, il a lancé un appel à tous les citoyens burkinabè, de tout bord, à œuvrer pour un Burkina meilleur.
Et Dr Kyélèm de Tambèla de mentionner : « Je voudrais que nous ayons tous ce sentiment patriotique, d’engagement pour la nation, et d’un avenir meilleur. Comment faire pour que notre pays aille de l’avant, comment laisser un pays meilleur à nos enfants et petits-enfants. C’est ce à quoi je vous appelle ».
Le syndicalisme français est violent, les revendications sont violentes, contrairement au syndicalisme d’autres pays comme l’Allemagne, le Canada, a poursuivi le Chef du Gouvernement, qui a expliqué que « dans ces pays, ils savent faire leurs manifestations dans la fermeté et dans la courtoisie, et ils obtiennent gain de cause. Ce qui montre que ce n’est pas nécessairement dans la violence qu’on peut régler les problèmes de la société ».
Quant au président du mois des centrales syndicales, Ernest Abdoulaye Ouédraogo, il a souligné que l’ensemble des revendications tiennent compte de la situation que traverse le pays et s’inscrivent en droite ligne avec l’intérêt général du pays.
« Accordez-nous le temps de pouvoir l’examiner très rapidement et comme il est prévu une rencontre de discussion, s’il y a des points de non satisfaction, nous allons revenir sur ces points. Nous encourageons le Gouvernement. Nous savons que notre pays traverse une situation difficile », a-t-il déclaré.
DCRP/Primature
