La secrétaire générale du ministère burkinabè en charge de la Communication, Hortense Zida a affirmé ce jeudi 5 mars 2020, face à la presse à Ouagadougou, que la décision de «mettre de l’ordre dans la situation administrative des agents» des médias publics a été prise en 2019, car il a été constaté que des agents étaient en «situation irrégulière».
Le ministère de la Communication a décidé d’affecter «322 agents de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et 42 agents des éditions Sidwaya en situation irrégulière (…) dans (ses) différents détachements», a déclaré Mme Zida.
Selon la secrétaire général, nombreux sont les agents qui n’ont pas d’actes de détachement à un moment donné de leur carrière et cette décision de redéploiement de ces agents vient pour «corriger» cela, soutenant que cette décision est loin d’être une sanction contre les mouvements de protestation au sein de ces médias.
Médias publics burkinabè: des agents protestent contre une décision ministérielle
«Il ne s’agit pas d’un licenciement mais de mettre de l’ordre dans les médias de services publics de l’Etat», a-t-elle indiqué, tout en reconnaissant qu’il y a eu des erreurs dans l’acte de cette décision car des noms des retraités et des des personnes décédées, notamment, y figure. «L’erreur est humaine et il arrive parfois que des erreurs se glissent dans les actes administratifs. Nous travaillerons à les corriger», a-t-elle poursuivi.
La présente mesure d’affectation, qui entre dans le cadre «d’une opération casier vide» lancée sur instruction du ministre en charge de la Communication, Remis Dandjinou, prend effet le 1er mars 2020.
A la suite de cette décision, les travailleurs des médias publics, se sont réunis en Assemblée Générale le mercredi 4 mars 2020 et ont décidé de renforcer leurs actions sectorielles dans le cadre de la lutte des travailleurs contre la baisse du pouvoir d’achat et pour les libertés démocratiques et syndicales en décrétant un débrayage actif à compter du mercredi 4 mars 2020.
Par Daouda ZONGO