Des citoyens qui se réclament des soutiens de la Transition burkinabè, à travers des vidéos diffusées, pour la plupart, dans la nuit du lundi 16 octobre 2023, sur les réseaux sociaux, mettent en garde, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) qui a annoncé un meeting le 31 octobre prochain en vue d’interpeller les autorités actuelles sur la gestion du pays, à l’issue d’une rencontre tenue le même jour.
Des fervents soutiens du régime actuel dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré s’opposent fermement à un meeting annoncé par le Collectif des syndicats burkinabè pour le 31 octobre 2023 pour décrier la gestion du pays.
Selon les auteurs de ces vidéos dont certains se présentent carrément bardés d’armes blanches, l’initiative de la centrale des syndicats du Burkina ne se justifie pas à l’heure actuelle, parce que le pays traverse des moments difficiles dans la lutte contre le terrorisme.
Certains leaders d’organisations civiles de ces vidéos qui se réclament des soutiens indéfectibles de la transition actuelle, parlant à visage découvert, menacent même les travailleurs qui veulent tenir leur rassemblement à la Bourse du Travail en vue d’attirer l’attention des dirigeants sur leurs préoccupations.
Les fans du capitaine Ibrahim Traoré qui ont fait les éléments vidéos devant les Rond-Point où ils ont installé des cellules dites de veille de la transition, dénoncent le fait que les syndicats, depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II), n’auraient rien fait pour accompagner le régime actuel. Pour eux, cette manifestation annoncée de la CGT-B procède d’une manipulation de la masse contre les autorités de la Transition, chose qu’ils jugent inacceptable.
Ils martèlent que la ligne de gouvernance, sur tous les plans, suivie par le président Traoré, vise une indépendance et une souveraineté réelles du Burkina. C’est pourquoi, ils estiment que la CGT-B qui ne s’inscrit pas dans cette logique, est manipulée par des puissances étrangères notamment la France qui a mal à sa coopération avec le Burkina Faso sous le président Traoré et tente, après avoir échoué avec des partis politiques, de passer par les syndicats pour déstabiliser le pouvoir de la transition.
En rappel, la CGTB a fait sa rentrée syndicale ce lundi 16 octobre et a dressé un bilan peu reluisant de la Transition. Elle a dénoncé la gouvernance du MPSR II sur plusieurs points dont la confiscation des libertés individuelles et collectives, l’immixtion de l’Exécutif dans les affaires judiciaires et la gouvernance économique caractérisée par la cherté de la vie, la corruption, etc.
Par Wakat Séra
